Les témoignages sont légion, régulièrement remis à jour par une nouvelle histoire vécue. Les drames sont parfois évités de justesse. Mais jusqu’à quand ? Et la violence est bien là, qui commence à s’ancrer, fortement aggravée par l’arrivée de la chimique, dont les autorités n’ont pas encore pris la mesure de son ampleur et des dégâts qu’elle cause !

Le système éducatif est rempli d’enfants victimes de cette drogue qui mélange tellement de principes actifs qu’elle rend accro au premier contact et génère des individus violents, agressifs, en classe et au dehors, et à la recherche d’un peu d’argent pour satisfaire leurs besoins. Et là tout est bon : racket, vol, agression…

L’île pâtit de plus en plus fortement de cette réalité, de cette image. La vie quotidienne devient bien moins agréable, moins sereine, plus dangereuse, inquiétante pour soi, pour sa famille, pour nos enfants, pour les collègues, pour ceux qui travaillent la nuit, pour ceux qui doivent rentrer seuls le soir, et même la journée ou à la plage…

L’attractivité de Mayotte repousse les médecins et les enseignants dont nous avons cruellement besoin. Le tourisme naissant, l’économie dans son ensemble en est victime. Les cambriolages renchérissent les prix de tous les produits et services. Les pertes à assumer, la sécurité à assurer, les salaires et les primes à augmenter pour attirer ces compétences.

Le constat étant fait, il serait largement temps d’évoquer les pistes pour améliorer cette situation qui atteint chaque mois un nouveau paroxysme. […] Lire la suite sur Mayotte Hebdo.

Laurent Canavate