COI : un sommet apaisé et solidaire

La participation de chef d’État français, François Hollande a pesé lourdement en faveur de ce succès, néanmoins il convient de saluer l’accueil chaleureux des dirigeants comoriens, le pragmatisme retrouvé des dirigeants malgaches, mauriciens et seychellois.
En effet, après des années de déstabilisation politiques, de coups d’État avortés ou pas, la zone océan Indien est redevenue depuis quelques années un espace de paix et de stabilité où les idées de coopération, de commerce, de prospérité commencent à faire leur chemin.

Bien entendu, on part de très loin pour certains pays comme les Comores ou Madagascar, mais les participants se sont efforcés de voir la marge de progrès possible plutôt que de s’apitoyer sur les difficultés. La présence d’hydrocarbures dans les sous-sols des fonds marins et au Mozambique associée à cette stabilité, laisse entrevoir la possibilité d’attirer dans la région des investisseurs internationaux.

Dans ce “défi de développement” adopté par les États de la zone, l’appel du président malgache à plus de solidarité entre les pays a été entendu avec bienveillance. “Je lance un appel solennel à tous à serrer nos rangs, à unir nos forces, à parler d’une seule voix, celle d’une Indianocéanie forte et solidaire”, a ainsi déclaré Hery Rajaonari¬mampianina.

Les grandes thématiques évoquées par les participants ont tourné autour de “l’économie bleue”, du développement durable, en particulier dans la gestion des ressources maritimes et halieutiques, du tourisme, de l’innovation, de la sécurité maritime et alimentaire. Les sujets polémiques comme la souveraineté, les espaces exclusifs marins ont soigneusement été évités.

Le soutien de la France, puissance “bienveillante”, est vécu comme une chance plutôt que comme un fardeau colonial. Le président français par son écoute, son positionnement, sa force de proposition, est apparu plus volontiers comme un confrère, un égal pour les chefs d’État de l’océan Indien, que comme un donneur de leçon paternaliste ou un “grand” au milieu des “petits”.
Cette approche française a le mérite de ne pas éveiller les susceptibilités et de permettre de se focaliser sur les enjeux à venir et les potentialités de la région. L’ensemble des pays présents a par exemple soutenu l’entrée du candidat mauricien à l’organisation internationale de la Francophonie.

Adrien Theilleux

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