Le délibéré a été rendu hier concernant ces quatre jeunes hommes interpellés à la marge des affrontements entre les jeunes de Majikavo et ceux de Kawéni. Le tribunal condamne les quatre mis en cause dans l’affaire, même si les faits qui leur sont reprochés ne sont pas les plus graves. Dans l’escalade des violences des maisons ont été brûlées autant du côté de Majikavo que Kawéni. Des familles ont tout perdu.
Une seule peine d’emprisonnement ferme, sans mandat de dépôt pour un des jeunes, il s’agit du jeune homme que nous avons choisi de dénommer Abdou, le seul à être français du groupe. Âgé de 23 ans, il est également le seul à avoir un casier judiciaire. En 2013, il avait été condamné pour deux faits de violence avec arme. Il lui est reproché d’avoir commis un délit d’attroupement avec arme, des violences volontaires n’ayant pas causé d’incapacité de travail et un vol avec arme. Il est donc condamné à un an de prison ferme pour les faits d’attroupement avec arme, mais il est relaxé pour les faits de violences volontaires et vol avec violences. Il lui est interdit de porter des armes pendant cinq ans.
Un autre jeune homme de 23 ans, défendu par maitre Andjilani, accusé d’avoir frappé l’arbitre écope d’une peine de 1500 euros, dont 1000, avec sursis. Il est éducateur spécialisé et entraine bénévolement des jeunes basketteurs de Kawéni.
Les deux autres sont chacun condamnés à un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Ils ne peuvent pas non plus porter des armes pendant cinq ans.
Kalathoumi Abdil-Hadi
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