À Pamandzi, les habitants de Bandrahari montent au créneau

Récemment constitués en association, les habitants de Bandrahari à Pamandzi ont interpellé le nouveau maire de la commune pour relater l’environnement de terreur qui règne depuis ces derniers mois. Le collectif a proposé un certain nombre de mesures pour « fermer » les sites accessibles et a évoqué sa détermination dans le but de retrouver un semblant de tranquillité. 

« Il arrive qu’une trentaine d’individus cagoulés, envahissent les rues pour des actes malintentionnés. Nous subissons des dégradations de nos voitures, des braquages dans nos maisons, des agressions physiques, qui traumatisent parents, enfants et personnes âgées. Nous sommes terrorisés ! Personne ne passe une nuit paisible. » La lecture du courrier adressé au nouveau maire de Pamandzi, Madi Souf Madi, par l’association pour la défense des intérêts des habitants de Bandrahari fait froid dans le dos… Vice-présidente de ce collectif nouvellement créé, Ankdate Aliamani relate que les faits de violence « sont montés crescendo » durant le confinement. Et n’hésite pas à évoquer des scènes de film pour évoquer la situation délétère au sein de sa commune. Un climat de terreur dont l’ancienne majorité ne semble pas avoir pris la mesure. 

Or cet immobilisme n’est pas sans conséquence. Selon la jeune femme, pas moins de 150 voisins se mobilisent depuis plusieurs mois pour recenser « ces bandes de jeunes délinquants qui jouent au chat et à la souris », faute d’actions concrètes des forces de l’ordre et de la police municipale. « Depuis le second tour des élections, le maire passe dans les quartiers pour remercier ses administrés. Nous lui avons exposé nos problématiques. Il nous a écoutés et entendus. » Suffisant ? Pas sûr. Le premier magistrat fait de la prochaine rentrée scolaire sa priorité. Mais pour le collectif, « elle ne pourra se faire dans cet environnement ».

« Nous sommes déterminés »

Ainsi les membres proposent-ils de lancer des mesures adéquates pour enrayer ce fléau. En ligne de mire : la sécurisation de lieux ouverts, comme le stade et la parcelle de la bibliothèque, et l’éclairage des zones sombres. Mais pas que. L’association préconise de déployer une présence policière armée, de demander des rondes pédestres de la part de la gendarmerie, de lutter efficacement contre l’habitat informel et les implantations illégales, de supprimer tous les gravats et cailloux qui sont sources de projectiles, de prendre un arrêté municipal contraignant le propriétaire de la maison abandonnée à proximité du Douka Bé d’en condamner tous les accès mais aussi d’interdire la consommation d’alcool sur la voie publique. Sans oublier d’installer un dispositif de vidéoprotection au cœur du quartier et sur les accès venant de la Vigie. 

« Montrez aux délinquants que la négligence passé n’a que trop duré. Exigez fortement et inlassablement de l’État qu’il remplisse enfin ces missions en matière de sécurité du quotidien sur tous les lieux et à toute heure. Il s’agit là de votre responsabilité et de celle de l’État français. Donnez des instructions claires pour la sécurité de vos concitoyens », détaille le collectif. D’ailleurs, Ankdate Aliamani assure que les habitants apporteront une attention toute particulière quant aux décisions prises par le nouveau maire. « Nous sommes déterminés, nous assisterons aux conseils municipaux. » Avec un objectif bien précis en tête : « légitimer nos actions. » En espérant que la réponse des autorités, « sans qui nous n’arriverons pas à avancer », sera à la hauteur des attentes des habitants du quartier de Bandrahani. 

 

 

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