La DGF, Dotation globale de fonctionnement, est en effet la principale source de financement des communes de Mayotte (avec maintenant le Fip) et son montant est fixé par l’Etat en fonction de la population de la commune. D’où les remarques de certains maires qui regrettaient que des concitoyens n’aient pas été recensés, comme à Mamoudzou où le maire a comptabilisé 380 familles non recensées, ou à Koungou où le maire estime la population de sa commune sous-évaluée.
La perfection n’étant pas possible dans un travail de cette ampleur, le préfet, dans son allocution, a toutefois mis en avant « la fiabilité, la rigueur, la neutralité, l’impartialité » de l’Insee, et « les nécessaires connaissances sans lesquelles on ne peut agir ».
Un taux de croissance en baisse
Le premier constat concerne la transition démographique définitivement amorcée. La croissance démographique annuelle a chuté en dix ans, quasiment de moitié, passant de 5,6% en 1997 à 3,1% en 2007. C’est un point de moins que lors de la période 1997/2002. Cela reste un taux qui marque un fort dynamisme, puisque qu’au niveau national il se monte à 0,6% et à la Réunion à 1,5%. Ce ralentissement de la croissance ne permet pas d’arriver au chiffre de 200.000 âmes sur le sol mahorais, contrairement aux estimations des experts du territoire qui se basaient sur une progression aux alentours des 4%.
Les études plus fines pourront peut-être répondre à différentes questions, notamment celle des mouvements migratoires. En quoi la lutte contre les sans-papiers agit sur ce ralentissement, avec 10 à 12.000 reconduites par an. L’émigration des Mahorais vers les départements constitue aussi une soupape importante, mais de quel ordre alors qu’on évoque près de 15.000 installations de Mahorais à la Réunion ou en Métropole. Sans oublier les étudiants qui, par les études qui vont en s’allongeant, commencent à constituer une masse importante dans l’Hexagone. Ces conclusions arriveront l’an prochain, dans le courant du second trimestre, avec l’ensemble des résultats, comme la proportion de la jeunesse dans la population, l’allongement de la durée de vie…
En ce qui concerne Mamoudzou, sa croissance démographique chute de moitié, passant de 6,8% entre 1997 et 2002 à 3,1% entre 2002 et 2007. Tsoundzou 2 et Cavani sont les deux quartiers les plus attractifs. La capitale reste la plus grande ville du territoire avec 53.000 résidants, contre 45.000 en 2002. Koungou consolide sa 2ème place et atteint presque la barre des 20.000 avec une progression annuelle de 5,2%, juste devant Dzaoudzi-Labattoir.
Du côté des surprises, le village de Bouéni a perdu du monde malgré les efforts de la municipalité pour créer de l’activité dans sa presqu’île, -0,6% par an. Mtsamboro et M’tsangamouji sont les deux seules communes de Mayotte à perdre des gens en 5 ans : -0,4% pour la première, -1,4% pour la seconde.
En terme de densité, Mayotte passe quand même un cap avec 511 hab/km² contre 439 en 2002. La Petite Terre reste la zone la plus densément peuplée avec 2.182 hab/km² pour Pamandzi et le record à Labattoir avec 2.349 hab/km².
En terme de densité, Mayotte passe quand même un cap avec 511 hab/km² contre 439 en 2002. La Petite Terre reste la zone la plus densément peuplée avec 2.182 hab/km² pour Pamandzi et le record à Labattoir avec 2.349 hab/km².
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