{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our l’organisation de la première édition de ce festival, c’est toute la commune qui a été mise à contribution avec l’organisation de manifestations sur plusieurs points stratégiques, mais aussi d’animations en marge, afin d’attirer un maximum de spectateurs. Si les deux concerts sont les évènements à ne pas rater, des expositions d’artisanat seront proposées tout au long du week-end au Relais de Bandrélé, ainsi que des jeux pour les enfants et des stands culinaires.

En parallèle, l’accent sera mis sur les traditions mahoraises avec l’organisation d’un tam-tam bœuf samedi après-midi au foyer de Bandrélé, suivi d’un chigoma, ou encore un concours de m’biwi animé par les Vikings de Labattoir sur le plateau de Bandrélé.

Tout a été pensé pour le confort des spectateurs, ainsi les chambres d’hôtes de la commune ont été mobilisées pour accueillir les festivaliers qui ne souhaiteraient pas prendre la route de nuit, de même qu’un terrain de camping sera aménagé à Musicale Plage. Plusieurs parkings seront également à disposition des automobilistes et un service de navette entre Mamoudzou – depuis la jetée – et Bandrélé sera en fonction dès 7 heures du matin jusqu’à la fin des concerts, à raison d’un aller-retour toutes les heures. Des stands de restauration seront gérés par les associations villageoises, ainsi que des stands musicaux proposeront les CD, DVD et t-shirts du festival, en marge des concerts.

Bref, tout a été pensé pour faire d’Issivaga Festival un évènement incontournable.

Côté affiche, cette première édition sera consacrée au m’godro avec la présence vendredi soir sur la scène du Relais de Bandrélé de TMJ, Djobandjo et Lathéral, à partir de 21 heures.

Samedi soir, ce sera l’artiste congolais Awilo Longomba et sa techno-soukous, en vedette avec en première partie Combaculture et les Vikings !

Marion Châteauneuf

 


Awilo Longomba, star de la techno-soukous

Awilo Longomba est né à Kinshasa. Son père, Vicky Longomba, chanteur et fondateur du « Tout Puissant Ok jazz » pendant l’âge d’or de la rumba congolaise, a une grande influence sur l’artiste. Très vite, sa passion pour la musique se manifeste et il commence à jouer de la batterie pour quelques groupes de Kinshasa, y compris l’orchestre de Lita Bembo.

Il rejoint l’orchestre « Viva la Musica » de Papa Wemba comme batteur, où il trouve un avant-goût de l’expérience live durant sa première tournée internationale en Europe et au Japon en 1985 et 1986. Au fur et à mesure que sa passion grandit, il décide de poursuivre sa carrière artistique et s’installe en France.

En 1995, la carrière d’Awilo en tant que chanteur prend de l’essor. Il sort alors son premier album solo « Moto Pamba » sur lequel il compose, chante et joue de la batterie. La star de la techno-soukous est née. Il décide alors de laisser tomber la batterie pour se consacrer au chant et commence à tourner en Afrique de l’Est et en Europe.

Ce premier album lui vaut le prix du « Meilleur artiste de l’Afrique Centrale » aux Kora 1996 et 1997, le Prix des musiques de toute l’Afrique, tenu a Sun City en Afrique du Sud.

Il sort « Coupe Bibamba » en 1998 avec la collaboration de Jocelyne Beroard. Le titre éponyme controversé qui dénonce la pauvreté en Afrique, atteint le numéro 1 dans les charts en Afrique et en Europe et y reste pendant plusieurs semaines. En juillet 2000, Awilo sort son troisième album « Kafou Kafou » . Ce disque l’envoie encore aux Kora en 2001, où il est reconnu pour sa remarquable contribution à la musique africaine et reçoit le « Prix spécial du jury »