Mayotte doit devenir un département. Le mot d’ordre est clair du côté du Comité pour le "oui" à la départementalisation de Mayotte. Le Dr Martial Henry, président de cette instance qui rassemble toutes les formations politiques de l’île, s’est présenté en rassembleur. “Je suis témoin de cette longue lutte et je tiens à rendre hommage à tous ceux qui, comme mon camarade Bamana, Zéna M’déré et bien d’autres, se sont battus pour cette cause. Je suis convaincu du bien-fondé de la départementalisation et les réponses aux questions que peuvent se poser les gens sont dans ma profession de foi”, affirme-t-il en guise d’introduction.
Dans celle-ci, il écrit que la départementalisation n’est pas une fin en soi mais un socle juridique, une fondation pour la construction du développement de Mayotte et de l’égalité des chances. Abdou Saïd Chanfi, coordinateur du comité appuie le raisonnement. “L’objectif est d’obtenir un "oui" massif !”. Le comité déplore que le député Abdoulatifou Aly ait choisi de faire campagne en solitaire avec son parti de la Force de l’Alternance, mais puisque l’objectif est commun, il ne s’en formalise pas. Le comité insiste pour dire que cette campagne ne sera pas seulement celle des partis politiques, mais celle de tous les Mahorais partisans du "oui". “Il faut passer par le bouche à oreilles, convaincre les voisins, les mamans, les frères et sœurs”, a indiqué le Dr Henry.
Les partisans du "oui" prêts à débattre avec les partisans du "non"
Le comité envisage de désigner des orateurs pour que les interventions soient courtes et ne fatiguent pas les spectateurs. Les artistes mahorais sont aussi sollicités pour envoyer leurs œuvres soutenant le département pour éditer un CD et le distribuer dans les villages.
Marcel Henry pour sa part se dit prêt à débattre dans la presse avec des partisans du "non" au cas où ils formeraient un groupement où une association. Il a néanmoins remis en cause le comportement de certains Franco-comoriens de l’Hexagone. “Un certain nombre de binationaux trouvent la nationalité française bonne pour eux mais pas pour les Mahorais. Ce sont eux qui poussent le Comité Maoré à Moroni et ils manifestent à Paris contre le référendum.”
“Je dirais qu’il y a une hypocrisie. J’ai des amis Comoriens à la Réunion et en Métropole qui me demandent quand Mayotte rejoindra l’Union des Comores. Mais je leur réponds, “Tu as fui ton pays, et tu veux que moi je le rejoigne ?”, a ajouté pour sa part Abdou Saïd Chanfi. Ce dernier estime que les Mahorais qui sont contre la départementalisation sont manipulés pour causer des problèmes dans l’île. Raison de plus pour ne négliger personne et conduire une bataille de tous les instants pour que le 29 mars 2009 devienne une date historique pour notre île.
Faïd Souhaïli
Programme des meetings et congrès du Comité pour le "oui"
Meetings (tous à 14h)
- Dimanche 1er février: Passamaïnty
- Vendredi 6 février : Bandraboua
- Samedi 7 février : M’tsapéré
- Dimanche 8 février : Chirongui
- Vendredi 13 février : Chiconi
- Samedi 14 février : Pamandzi
- Dimanche 15 février : Acoua
- Samedi 21 février : Dembéni
- Vendredi 27 février : M’tsangamouji
- Samedi 28 février : Kani-Kéli
- Dimanche 1er mars : Koungou
- Samedi 7 mars : Ouangani
- Samedi 14 mars : Bouéni
- Dimanche 15 mars : M’tzamboro
- Vendredi 20 mars : Bandrélé
- Samedi 21 mars : Labattoir
- Dimanche 22 mars : Tsingoni
- Vendredi 27 mars : Sada
Congrès (tous à 14h)
- Dimanche 22 février : Chirongui
- Dimanche 8 mars : Dzoumogné
- Samedi 28 mars : Mamoudzou
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.