{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uel bilan tirez-vous de ces 21 années dans votre fonction?
Mohamed Hachim : Il y a eu trop de choses, difficile de faire un bilan de tout cela. En tout cas je sais que pendant toutes ces années, j'ai travaillé en collaboration avec la justice de droit commun et le tribunal supérieur d'appel qui représente la juridiction de dernier ressort pour tous les jugements faits par les cadis. En 21 ans, il n'y a jamais eu de problèmes. Les lois sont les lois, et c'est pour ca que je demande le maintien de la fonction de cadi.
Quelle est la chose la plus importante que vous ayez faite ?
Mohamed Hachim : Pour moi, le plus important a été d'enseigner mon savoir aux autres. Aujourd'hui je suis à la retraite et je vais continuer à enseigner le coran. Pour moi, c'était tout aussi important de pouvoir accorder mon aide à tous ceux qui en ont eu besoin. C'est pour ça que je resterais toujours à la disposition de la République.
Qu'avez vous à dire à vos collègues, aux Mahorais, à l'Etat ?
Mohamed Hachim : J'aimerais dire à tous les Mahorais, tous les musulmans, de bien tenir leur religion. De ne pas la lâcher. Aux cadis, faites beaucoup de formations pour pouvoir assurer convenablement vos nouvelles fonctions. S'il m'est arrivé de vous bousculer pour telle ou telle raison, c'était avant tout pour le bien public, pour la justice et la population. Je les remercie tous de m'avoir supporté, même dans les moments difficiles. Merci aux administrations de m'avoir fait confiance à tous les niveaux. J'aimerais leur demander de ne pas annuler la fonction de cadi car elle rend beaucoup de service aux Mahorais.
Propos recueillis par Halda Toihiridine
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