{xtypo_dropcap}B{/xtypo_dropcap}oulangers, coiffeuses, cuisiniers, ouvriers du bâtiment, menuisiers,… Vendredi, les quatre Unités de formation par apprentissage (UFA) de l'Education nationale, situées à Kahani pour la mécanique auto, Kawéni pour les services, Chirongui pour les métiers du bois et Dzoumogné pour ceux du bâtiment, ainsi que l'UFA agricole du lycée de Coconi, ont tenu toute la journée des stands présentant les métiers enseignés, aux côtés des stands informatifs de la DTEFP, de la Mission locale, de Ladom, etc.
Collégiens, demandeurs d'emploi de moins de 26 ans, chefs d'entreprises, membres de la CGPME, se sont succédés sur ces stands pour découvrir les avantages de cette formation. Grand succès pour les stands de l'UFA de Kawéni, où les jeunes apprentis offraient aux officiels en visite des cocktails de jus de fruits servis par un futur Tom Cruise, ainsi que du pain et des viennoiseries fraîches. Les apprenties coiffeuses proposaient la coupe gratuite aux volontaires. Le président du conseil général, le préfet et le vice-recteur ont eux aussi sillonné les différents stands à l'issue de la table ronde qui a réuni professionnels et enseignants pour réfléchir au développement de l'apprentissage dans l'île.
"L'apprentissage agricole vient répondre à la problématique de l'emploi. Les professionnels de l'agriculture ont répondu présent lorsque nous avons cherché des maîtres d'apprentissage, car cette formation répond à un besoin", a réaffirmé le proviseur du lycée agricole de Coconi qui a rappelé qu'un partenariat avec le GSMA commencera à la rentrée prochaine.
Revaloriser l'apprentissage
Le cas de l'agriculture est contraire aux autres domaines de formation, pour lesquels les candidats à l'apprentissage sont nombreux mais les entreprises manquent. Ce qu'a rappelé le vice-recteur qui a plaidé pour une installation de nouvelles entreprises sur l'île, surtout dans le domaine industriel, tout en reconnaissant que pour certains domaines de pointe, il faudra continuer à envoyer les jeunes se former en Métropole, via Ladom. Le président du conseil général a lui insisté sur "le grand chantier qui débute, en partenariat entre le conseil général, l'Etat et l'Europe".
Il a annoncé le développement de ces formations en apprentissage – dispensées par le vice-rectorat mais financées par la CDM – développement "en quantité mais aussi en qualité. Il faut faire de ces jeunes des modèles de réussite." Dernier à prendre la parole devant les apprentis et les exposants présents, avant de cosigner le contrat d'objectifs et de moyens avec le président Douchina, le préfet à rappelé que sur les 4.500 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire, seuls un tiers s'insèrent dans la vie professionnelle.
"Ici comme ailleurs, les parents ont l'obsession de la voie d'enseignement général, il faut valoriser ceux qui se forment par apprentissage, qui peuvent aller du diplôme du CAP jusqu'à celui d'ingénieur." M. Derache a précisé que le développement économique de Mayotte passait par l'installation de nouvelles entreprises, dans l'agriculture, le BTP, le développement durable,… qui permettront de former plus de jeunes. Il a toutefois insisté sur l'intérêt du passeport mobilité professionnel, qui leur permet de s'essayer aux conditions de travail métropolitaines. "Soyez fiers de votre formation !", a-t-il conclu.
Hélène Ferkatadji
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