L'intersyndicale UTFO, CGT-Ma, Cisma-CFDT et CFE-CGC appelle à la reconduite du mouvement de grève générale ce jeudi au rond-point El Farouk (SFR) à 7h, en soutien à la mobilisation des salariés au niveau national. Mercredi matin, la manifestation a réuni 550 personnes selon la police, 2.000 selon les organisateurs. La fonction publique était bien évidemment très représentée dans les rangs des manifestants, même s'il y avait également des salariés du secteur privé. Leur grève a provoqué la paralysie du port de Longoni, la fermeture des stations-service et la perturbation des rotations des barges réduites à un service minimum. Après être parti du rond-point Mahabou vers 8h45, le cortège s'est dirigé vers Kawéni puis a remonté jusqu'à la préfecture aux alentours de 11h15. Les délégations syndicales n'ont pas été reçues par le préfet ou un de ses sous-préfets. Selon la préfecture, la raison est le refus des leaders d'attendre qu'un créneau se libère pour les accueillir.
D'après les leaders syndicaux, la faute reviendrait aux représentants de l'Etat, qui leur ont demandé de réduire leur délégation à quatre personnes, alors qu'habituellement il y a trois délégués par syndicat. "On ne peut changer comme ça la délégation, nous avons besoin de témoins", explique Boinali Saïd, le secrétaire général de la Cisma-CFDT, "ils ont prétexté un problème de chaises, ils se sont moqués de nous, donc on a déclenché les hostilités". Salim Nahouda, le secrétaire de la CGT-Ma, évoque une "humiliation" et exige des excuses publiques.
Les manifestants se sont ensuite rendus au conseil général où ils affirment avoir reçu le soutien des élus présents. "C'est très positif car tous ont adhéré, quelque soit leur bord politique", se félicite Hamidou Madi M'colo, secrétaire général de l'UTFO. Une déclaration commune de principe, demandant l'ouverture immédiate des négociations, a été rédigée et attendait d'être validée par le comité d'organisation mercredi soir, annonce-t-on du côté des syndicats. "La méthode de la préfecture est très mal perçue et on va le faire savoir", prévient Soulaïmana Noussoura, le président de la CFECGC. La quinzaine de revendications listées par les organisations syndicales tournent toutes autour de l'extension la plus rapide possible de tous les dispositifs du droit commun à Mayotte et l'alignement du Smig et des prestations sociales sur les niveaux et plafonds métropolitains, qui doivent tous bénéficier d'un indice correcteur lié à la cherté de la vie dans un territoire éloigné.
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