25/09/2009 – Course à pied : « Juste pour l’hommage »

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo Sport : Comment s'annonce la troisième édition ?

Kolo : Très bien. J'ai une cinquantaine de participants et beaucoup de demandes d'inscriptions. Les gens sont sensibilisés, de plus en plus intéressés par l'événement, son histoire. S'ils veulent courir, c'est vraiment pour rendre hommage à Mouhamadi. Ça fait vraiment plaisir ! Les jeunes bénévoles de Vahibé ont encore répondu présents, tout comme les pompiers que je salue. Ils assureront la sécurité et le bon déroulement de la course. La préfecture devrait me délivrer l'autorisation dans la journée (ndlr, ce vendredi). Des amis ont également bien voulu me soutenir, m'aider à organiser, je les remercie encore une fois. Mon principal souci était les T.shirts. Les médailles c'est bien, mais c'est vraiment important que les participants repartent avec un souvenir : je les ai, donc tout va bien. La course aurait pu être bien meilleure si chacun y mettait du sien. Je pense à la municipalité qui n'a jamais vu l'intérêt de la course, et c'est bien dommage.

 

MHS : Quel est le déroulement de la journée ?

Kolo : Comme les précédentes années, le départ sera donné à Vahibé, village d'origine de Mouhamadi. Mais contrairement à 2008, les T.shirts seront distribués avant la course. Les personnes non inscrites doivent se présenter à partir de 7h pour laisser de la marge, les inscrits eux, peuvent arrivent à partir de 8h. Il y aura donc deux parcours : un 8 km et un 16 km. Les chemins se sépareront au premier point de ravitaillement, après la carrière de Doujani. Les coureurs du 8 km couperont à cet endroit, tandis que les autres poursuivront vers M'tsapéré. Ceux-là auront un deuxième point de ravitaillement en quittant la nationale pour commencer le GR. 80% de la course se déroulera sur piste, sous bois. C'est aussi l'un des avantages du Cross caporal. Il n'y aura pas vraiment le temps de penser au soleil au moment d'atteindre la route, ce sera sur une descente, un moment opportun pour accélérer. Je serais le chef de file du 16 km, quand je serais arrivé, ça signifiera que tout le monde sera arrivé. Avant la remise des récompenses, je prendrai la parole et la laisserai aux membres de la famille qui souhaiteraient s'exprimer.

 

MHS : Quel image gardez-vous du Cross caporal ?

Kolo : Je me souviendrais toujours de ce jeune homme de Vahibé, obèse, qui s'est lancé sur le 16 km en 2007. Il en a vraiment bavé et il était sur le point d'abandonner, mais je n'ai pas arrêté de le soutenir et il a trouvé le courage et la force d'achever la course. Il était très fier de lui et m'a même remercié. L'année suivante, il est revenu ! A l'image de ce jeune, les gens viennent pour faire le parcours, et peu importe la difficulté, ils le finissent. Des gens, des jeunes comme lui, qui à la base ne sont pas sportifs, mais, juste pour l'hommage, sont là.

 

Propos recueillis par Ichirac Mahafidhou

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