"Il était prévu dans notre contrat une augmentation tous les 2 ans mais nous sommes toujours au même niveau de rémunération qu'au moment de notre recrutement en 2000", confie un des rapporteurs. Les grévistes demandent donc de passer du 10ème au 11ème échelon. De plus, avec la loi 57 du 27 mai 2009 qui réforme la procédure et qui prévoit que la Crec ne pourra plus être saisie après juillet 2010, les rapporteurs devront effectuer euxmêmes les notifications chez les administrés, avec des enquêtes et des déplacements dans les communes. Ils vont devoir rédiger les actes à la place des huissiers, sans que de nouveaux postes soient créés. "Nous demandons une indemnité forfaitaire de 150€ pour cette surcharge de travail car on nous ajoute des fonctions". Plus largement, les rapporteurs dénoncent la valse des magistrats (4 en 8 ans) qui les dirigent et qui ont eu chacun une interprétation différente de l'ordonnance du 8 mars 2000 portant création de la Crec. "Les rapporteurs sont perdus à cause de ces différents revirements jurisprudentiels", affirme un autre gréviste.
La nouvelle loi pourrait aussi être un frein à l'ouverture de nouveaux dossiers car la Crec ne pourra plus être saisie par les personnes de plus de 50 ans et pour les mariages célébrés il y a plus de 30 ans, sauf en cas de motif "légitime". Aujourd'hui, même si Mme Tomasini, la nouvelle présidente de la Crec, sort 700 actes par mois, les anciens dossiers, dont certains traînent depuis 8 ans dans les tiroirs pour une simple rectification, ne sont toujours pas liquidés et les grévistes s'interrogent sur l'efficacité des 5 vice-présidents. Enfin, ils réclament que des rapporteurs et des élus de Mayotte participent aux travaux du comité de pilotage de la Crec présidé par M. Baudoin, le président du TSA, car ce sont eux qui connaissent le mieux le contexte local de cet épineux dossier de la révision de l'état-civil.
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