{xtypo_dropcap}R{/xtypo_dropcap}endre hommage à Marseille. Tel est l’objectif du deuxième album de Salim Oxy. Quatre ans après "Watrazi", le Tsingonien revient avec "Mahorais Marseille". “J’ai choisi ce titre pour rendre hommage à la culture que l’on partage avec la ville de Marseille. Quand on est là-bas, on se sent chez soi comme à Mayotte”, affirme-t-il.
Pour faire cet album de 13 titres, la tâche a été plus ardue que pour "Watrazi". “Il m’a fallu être plus vigilant, pour ne pas répéter les mêmes erreurs que pour le premier. Et puis il y a eu beaucoup d’évolution. J’ai travaillé avec des artistes malgaches dont Aimé Souf, l’arrangeur de Wawa et de Dr JB. J’ai découvert beaucoup de choses avec eux et cela m’a apporté au niveau de la composition des chants”, estime Oxy.
Cet album exprime parfois la nostalgie ("Ariera" de Tsingoni, carnaval organisé dans la commune il y a quelques années), l’actualité politique ("Département"), mais également les changements culturels ("Hasara"). “J’ai remarqué que beaucoup de gens se dirigeaient vers la religion, mais plutôt tendance djaoula. Avec ces gens-là, c’est la musique mahoraise qui perd sa place, car pour eux ce n’est pas halal. A terme, c’est la culture mahoraise qui risque de disparaître”, explique le chanteur.
Revenu à Mayotte au mois de juillet, Oxy n’a pas encore pu organiser une tournée. Il s’est produit en concert à M’roalé et espère avoir le soutien d’associations et de la Dilce (ex-service culturel) pour obtenir des dates. L’album est en vente au prix de 10 € dans 6 points de vente sur l’île. L’an prochain, Oxy compte sortir un DVD qui se tournera principalement à Madagascar.
Faïd Souhaïli
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