{xtypo_dropcap} »A{/xtypo_dropcap}ujourd’hui, je vous soumets ce texte pour que nous prenions acte des conclusions de la Chambre et que nous votions les recommandations à mettre en place pour la fin d’année 2009. Ensuite, nous avons jusqu’au 31 décembre pour proposer des mesures de résorption de ce déficit pour les années suivantes », a expliqué M. Douchina aux élus. « La majorité donnera ses propositions et vous aurez le droit d’être d’accord ou non », a-t-il ajouté à l’intention de l’opposition, montrant son refus de les voir exprimer leur point de vue.
Après une interruption de séance de 5 minutes, Sarah Mouhoussoune, conseillère générale de Dembéni, a commencé à lire : « Nous, groupe de l’opposition, allons faire nos propositions… ». Elle a été immédiatement interrompue par M. Douchina qui lui a signifié qu' »aujourd’hui, ce n’est pas le moment de prendre les propositions, nous avons jusqu’au 31 décembre. Je passe aux voix ce rapport… ».
« Prendre acte, c’est accepter les propositions de la Chambre », s’est exclamé, excédée, la conseillère générale. Et c’est effectivement ce qui est mentionné dans le document où M Douchina propose aux conseillers généraux de « prendre acte du constat de la CTC et d’adopter l’ensemble des recommandations formulées ». L’opposition a donc voté contre ce rapport, tout comme le suivant relatif au budget supplémentaire rectificatif de 2009 (454 M€ de dépenses pour 384 M€ de recettes).
En début de séance, l’assemblée avait déjà adopté, sans les voix des 5 élus de l’opposition, certaines recommandations de la Chambre : il s’agit des rapports n°2009/103 sur la mise en place de la taxe locale d’électricité fixée au taux de 8% qui devrait rapporter 960.000 € par an pour l’électrification rurale et n°2009/104 sur la modification des tarifs de transport des véhicules professionnels et des tarifs du chantier de réparation navale du STM qui vont dans certains cas doubler dès le 1er novembre.
Saïd Omar Oili, le chef de l’opposition, a déploré le fait que cette nouvelle taxe sur l’électricité va toucher les personnes les plus en difficulté, d’autant plus en l’absence de minima sociaux. La proposition de l’opposition de faire payer la barge aux services de l’Etat a par ailleurs été retenue par l’assemblée.
Julien Perrot
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