Vendredi dernier, la salle d'audience du tribunal administratif était pleine à craquer. Il a fallu jouer des coudes pour pouvoir assister aux audiences qui examinaient les recours électoraux des cantons de Mamoudzou 2, 3 et Tsingoni ainsi que des communes de Tsingoni et Bandraboua. Zaïdou Tavanday et Jacques Martial Henry sont sortis rassurés de l'audience vu que le commissaire du gouvernement n'a pas noté d'irrégularité quant à leur élection.

En ce qui concerne Fahardine Ahamada, des irrégularités ont été constatées notamment l'ouverture prématurée d'un bureau de vote (à 7 h au lieu de 8 h) ou encore des procurations non mentionnées à l'encre rouge sur les listes d'émargement ou des inscriptions irrégulières sur les listes électorales. Toutefois, le commissaire du gouvernement M. Couturier a considéré que les bénéfices emportés s'ils ont eu lieu ont été très faibles et que l'écart des voix entre les candidats (290 voix) était trop significatif pour que les irrégularités puissent remettre en cause l'élection du maire sortant de Bandraboua. En revanche, à Tsingoni, l'écart de voix était très faible (11 voix pour les municipales, 33 pour les cantonales) et le nombre de procurations non émargées était supérieur ce qui a pu fausser le résultat initial. Bien que Me Mohamed Saïdal ait invoqué le fait que l'UMP battue a organisé les élections et qu'elle est donc la première responsable de ces procurations non émargées correctement, M. Couturier a conclu à l'annulation des deux scrutins. Le verdict très attendu tombera dans la première quinzaine d'octobre.