{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}et évènement de grande ampleur est organisé par le professeur Foued Laroussi, directeur du laboratoire linguistique, didactique et francophonie de l'université de Rouen, et responsable d'un groupe de chercheurs sur le plurilinguisme à Mayotte, où il vient régulièrement travailler depuis 2003.

Financé par le conseil général via le Cefsm, le vice-rectorat, l'université de Rouen et certainement la région Haute-Normandie, le colloque comportera, le mardi 18 en conclusion de la journée, une table ronde qui réunira le préfet, le président du CG, les parlementaires et le vice-recteur sur le thème "Langues et départementalisation : comment penser l'avenir de Mayotte ?".

Durant les quatre jours, les conférenciers se succèderont au cinéma, au CG et à la mairie de Mamoudzou, pour aborder les problématiques linguistiques de Mayotte, mais également d'autres territoires plurilingues et francophones comme la Nouvelle-Calédonie, la Tunisie, la Polynésie ou encore le Mali. "Le but est de ne pas faire ici les mêmes erreurs qui ont été faites ailleurs dans le domaine de la langue et de l'enseignement du français", explique le professeur Laroussi, "d'où l'intérêt de donner des exemples de ce qui s'est fait ailleurs".

Le professeur et son équipe, le Groupe de recherches sur le plurilinguisme à Mayotte, devenu au fur et à mesure un groupe international, estiment que leur travail s'inscrit dans le contexte de la départementalisation et du développement de Mayotte.

"Je ne suis pas un fervent militant du tout shimaore, mon travail vise à faire perdurer les langues locales, mais également à améliorer l'apprentissage du français. Travailler sur la maitrise du français par les jeunes ne veut pas obligatoirement dire mettre fin aux langues locales, et de même faire valoir les langues locales ne signifie pas combattre la pratique du français."

Retransmis sur RFO et, le professeur l'espère, sur la Chaîne Parlementaire, ce colloque sera le point culminant des travaux menés ici depuis plusieurs années. "Le but est de déterminer comment faire pour que le plurilinguisme devienne un atout pour l'île plutôt qu'un problème." Les conférences auront lieu toute la journée du lundi au mercredi, M. Laroussi espère y voir les responsables politiques et également les enseignants de l'île.