20/11/2009 – Vie des communes : Equipements sportifs et écoles

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e Smiam (Syndicat mixte d'investissement pour l'aménagement de Mayotte) est souvent pointé du doigt par les jeunes sportifs mahorais ou les parents d’élèves. C’est à ce syndicat que revient la lourde tâche de construire les écoles et les installations sportives au sein des communes. Celles-ci ne sortent pas aussi vite que les futurs usagers le souhaiteraient, d’autant plus qu’elles coûtent cher.

Pourtant, certaines installations se dégradent à vitesse grand V, pénalisant ceux et celles qui les utilisent. C’est donc pour sensibiliser les Mahorais, et notamment les plus jeunes d’entre eux, que le Smiam lance une campagne de communication dont le mot-clé est “respect”.

“Malgré les efforts de l’Etat, des communes, du Smiam, la population a une part de responsabilité dans l’entretien de ses équipements, car ils appartiennent à tout le monde. Un minimum de respect s’impose”, explique Issihaka Abdillah, président du Smiam. Les associations sportives, les enseignants ou les parents doivent signaler auprès des communes toute personne qui dégrade les installations ou tout dysfonctionnement selon lui.

“Un enfant qui jette des canettes sur l’aire de jeu ou dans la cour d’une école doit être rappelé à l’ordre. De même, si un panneau de basket tombe, la première victime sera l’utilisateur car il n’aura plus de lieu où exercer son sport favori. Il faut expliquer comment utiliser les installations. Dans les écoles, il en est de même pour les toilettes car ce ne sont pas tous les enfants qui disposent de WC à l’occidentale chez eux et certains les bouchent avec des gravats seulement 2 mois après leur mise en service”, continue le président du syndicat.

 

200.000 € pour remettre un plateau aux normes

 

Celui-ci rappelle que si ce message de respect envers les installations n’est pas transmis et approprié par tous, même en mettant des sommes faramineuses dans la construction ou la remise aux normes d’installation, elles ne tiendront pas très longtemps. Si le Smiam insiste sur ce point, c’est parce que les réparations coûtent cher (150.000 à 200.000 € pour un plateau polyvalent) et que les matériels dégradés ne se trouvent pas facilement sur l’île.

“Si les installations sont respectées, l’argent dont nous disposerons servira à faire des installations de meilleure qualité. Il ne faut pas grand-chose pour effectuer un entretien régulier. Par exemple, il suffit de ne pas jeter n’importe quoi dans les caniveaux pour ne pas qu’ils se bouchent et débordent sur les écoles et les plateaux”, affirme Issihaka Abdillah. Ainsi, le Smiam partira à la rencontre des associations pour expliquer quels sont les gestes à effectuer et ceux à ne pas faire.

A l’avenir, le Smiam compte signer des conventions tripartites communes-Smiam-associations pour que celles-ci participent à la conception des projets et qu’elles contribuent au bon usage de l’installation.

Enfin, les installations gérées correctement et maintenues dans un état excellent existent à Mayotte selon Issihaka Abdillah. “Toutes les installations ne sont pas en piteux état, loin de là. Et nous comptons mettre en valeur celles qui sont le mieux entretenues et les ériger en modèle”, avertit-il.

 

Faïd Souhaïli


Une responsabilité partagée

Les écoles et les installations sportives (terrains de football et plateaux polyvalents) sont normalement à la charge des communes. A Mayotte, leur construction a été déléguée au Smiam, qui a été créé en 1977. Celui-ci est en charge de la construction, mais aussi des grosses réparations (murs fissurés, canalisations bouchées). Pour l’entretien quotidien (nettoyage, balayage, petites réparations), c’est aux communes de faire le nécessaire. En cette période de crise, et au vu des finances des collectivités locales, il est nécessaire que tout le monde y mette du sien pour préserver les installations.

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