Après de longues négociations qui ont duré 11 heures sous l'égide de la préfecture, les salariés de Total sont arrivés à un accord avec la direction. Les salariés se battaient surtout sur un plan salarial et s'ils n'ont pas obtenu tout ce qu'ils voulaient, leurs revendications devraient porter leurs fruits en 2011. Le 13e mois ne sera qu'un demi 13e mois en 2010 avant que des négociations se fassent en janvier 2011 pour arriver à un 13e mois entier. La convention collective nationale des industries pétrolières sera mise en vigueur avec une application dès 2008. En attendant que les arriérés de salaires soient calculés, les grévistes obtiennent 660 € pour ceux arrivés avant le 31 décembre 2008 et 380 € pour ceux arrivés le 1er janvier 2010. La participation aux bénéfices devra être inscrite par l'Etat dans le Code du travail de Mayotte dès sa prochaine mise à jour alors que les primes d'intéressement sont acquises pour 2010 mais seront payées en 2011.

Pour le reste des revendications, tout sera négocié à partir de janvier 2011. Pour Salim Nahouda, secrétaire général de la CGT-Ma, le résultat de ces négociations est une avancée, mais il prévient que les délégués syndicaux de Total seront vigilants quant à l'application de ces accords. Il salue en outre le travail de médiateur effectué par la préfecture et la DTEFP pour avoir permis aux salariés et à la direction de Total de s'asseoir à la table des négociations. Durant les 10 premiers jours de grève, chaque partie accusait l'autre de bloquer le dialogue social. Enfin, les salariés ont obtenu que leurs jours de grève soient convertis en congés payés. François Mengin-Lecreulx, secrétaire général aux affaires économiques et régionales de la préfecture, a pour sa part émis la volonté d'instaurer un service minimum chez Total en cas de grève pour ne plus bloquer l'activité économique de Mayotte.