{xtypo_dropccap}C{/xtypo_dropcap}ette non transparence dans les décisions publiques est anormale et préjudiciable au fonctionnement et au développement de notre île. Dans une démocratie les citoyens doivent savoir ce qui se passe dans la gestion des affaires publiques. Aujourd’hui, les Mahorais se posent des questions :
Pourquoi, ne sont-ils pas informés de la position de la Chambre après le vote de la majorité sur le plan de redressement ?
Pourquoi attendre, alors que depuis des mois le conseil général n’a plus de pouvoir budgétaire, l’institution ne fonctionne plus et la situation se dégrade au quotidien dans les services ?
Qui demain aura le pouvoir, si la mise sous tutelle se confirme, notamment pour négocier avec les usagers sur les augmentations des services publics, le transport maritime et l’électricité par exemple ?
Face à une situation économique qui se dégrade (les dernières notes de conjoncture de l’Iedom annoncent des chiffres catastrophiques dans certains secteurs) et à une crise de gouvernance les Mahorais sont inquiets, ils se demandent s’il y a un pilote dans l’avion.
Par un courrier au Président de la République daté du 29 septembre dernier, j’avais alerté les plus hautes autorités de l’Etat sur la dégradation de la situation à Mayotte, aujourd’hui elle empire de jour en jour, et mes propos se justifient d’autant plus. Enfin, je formulais des propositions concrètes pour sortir notre île de cette situation difficile et sans précédent.
Il est encore temps d’agir.
Mayotte le 18 novembre 2009
Saïd Omar Oïli,
conseiller général de Dzaoudzi-Labattoir
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