{xtypo_dropcap}"I{/xtypo_dropcap}l ne s'agit pas en premier lieu d'aller chercher des médailles. Si on en a c'est bien, mais en toute objectivité, il y a des concurrents…" Sébastien Synave l'annonçait avant leur départ (MHS 47), ce qui comptait c'était le chrono. Il semble que l'entraîneur et président du Racing club de Mamoudzou connaisse bien ses athlètes et les compétitions. Il avait prévu que les trois garçons du club – Hafidhou Attoumani, Jannot Bacar et Saïd Omar – allaient trouver meilleurs qu'eux dans ces championnats de France hivernaux en salle à Aubiers. Prévu également qu'ils amélioreraient chacun leur chrono sur la piste à virages relevés, comparé aux France hivernaux en salle 2009 à l'Insep.
L'an dernier Hafidhou Attoumani (Espoir 2) courait à 48"89 sec, Jannot à 48"68, Saïd à 51"07. Respectivement, ils font cet hiver 48"36, 48"43 et 50"38. En réalisant le chrono de 48"89 à l'Insep, le vainqueur du premier trophée du sportif de l'année MHS 2009 finissait sa saison en battant son record à l'extérieur, aux championnats de France estivaux, avec un temps de 47"38, les minimas pour les championnats d'Europe avec la sélection française.
Avec cette nouvelle performance de 48"36, et dans cette lancée, le villageois de Kawéni peut accomplir de belles choses cet été. Il en va bien sûr de même pour ses camarades Jannot Bacar (Espoir 1) et Saïd Omar (Junior 2). Déçus de ne pas avoir atteint une finale pour la première fois de leur jeune et pas moins brillante carrière, les deux espoirs du RCM ont très vite reçu le réconfort de leur coach, satisfait des performances réalisées.
Sébastien Synave indique que "le mode de qualification cette année n'était pas ce qu'il y avait de meilleur. Il y avait cinq séries et seul le vainqueur ainsi que le meilleur deuxième se qualifiaient pour la finale. Dans leurs séries, Hafidhou et Jannot se sont retrouvés dans la même course, ils finissent 2ème et 3ème. Les organisateurs auraient pu les séparer, même après le tirage, mais ça n'a pas été fait".
Qualifiés, ils quittent les championnats de France faute d'argent
"Les conditions d'organisation n'étaient pas celles que nous attendions et c'est ce qui nous a un peu agacés. Maintenant, on ne cherche pas d'excuses, il y avait vraiment meilleurs qu'eux et ils ont fait de leur mieux", soutient-il. Pour lui, les championnats d'hiver, "c'est un indicateur, un baromètre pour savoir où on en est" en attendant les championnats de France estivaux jeunes en juillet prochain.
Revenus mardi de Métropole, Hafidhou Attoumani et Jannot Bacar auraient pu rester une semaine supplémentaire pour participer aux championnats de France hivernaux de national 2, pour lesquels ils étaient qualifiés, mais faute de fonds ils ont du quitter prématurément le -9°C de Clermont-Ferrand pour revenir sous le soleil de plomb de Mayotte.
"Les 3.500 euros que la ligue doit au club n'ont toujours pas été reversés, cela aurait sans doute largement suffi pour qu'ils puissent rester une semaine de plus et concourir avec les seniors de N2, voire de l'élite", se désole le coach du RCM. Si les garçons du club ont réalisé de belles perfs, Florence Le Gal, elle, revient des championnats de France vétérans de Nogent-sur-Oise deux fois médaillée. Médaillée d'argent sur le 200 mètres grâce à un chrono de 26"86 sec et bronzé sur le 60 mètres avec un chrono de 8"14.
Malgré un mois d'interruption dû à des blessures, la responsable des installations sportives à la cellule EPS du vice-rectorat a su réaliser de très bons chronos le jour J : "C'est une satisfaction quand je repense aux difficultés physiques que j'ai dû traverser pendant ma préparation", déclare l'intéressée qui ne manque pas de remercier la continuité territoriale ainsi que son entraîneur. Bonifiés de quelques jours de repos, les athlètes du RCM reprendront l'entraînement lundi, avec les championnats de France estivaux en vue.
Ichirac Mahafidhou
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.