La 11ème édition du Festival Intermisik de Mayotte (Fim) a pris fin dimanche soir, après neuf jours de concerts et de fêtes sur les stades de Passamainty et Chirongui. Si la direction de l'ingénierie culturelle du conseil général de Mayotte (Dilce), organisatrice de l'événement, n'a pas encore communiqué les chiffres de la fréquentation, il est permis de croire que cette édition a été plus suivie que la précédente, notamment grâce à une programmation éclectique, solidifiée par le partenariat initié cette année avec le prestigieux festival Sakifo, qui se déroule chaque année à la Réunion au mois d'août. En effet, après leur prestation sur l'île de la Réunion lors du Sakifo, sur les 70 artistes présents à la Réunion, plusieurs (Nneka, Olivia Ruiz, Grace, Tumi and the volume…) ont accepté de faire un crochet par Mayotte, sous l'impulsion de Jérôme Galabert, fondateur et directeur du festival réunionnais, et d'Alain Kamal Martial, directeur de la Dilce. Une vraie chance pour Mayotte et ses habitants, qui ont pu voir se produire sur scène des grands noms de la chanson internationale et française, à des prix abordables (entre 3€ et 10€). D'un autre côté, des artistes locaux (Bo Houss, Lathéral et Jimmy) se sont aguerris sur les planches des scènes de Saint-Pierre et ont ainsi bénéficié d'un vrai tremplin en se produisant lors du concert d'ouverture du Sakifo.
24h seulement après la clôture de cette première collaboration, il reste cependant difficile d'en tirer un bilan exhaustif. L'organisation, certes un peu chaotique en interne, était difficile à mettre en place sur deux sites différents, mais a finalement permis au public d'apprécier des concerts de qualité, dans de meilleures conditions techniques que l'an passé, et ce à Mamoudzou comme dans le sud de l'île. L'initiative sera-t-elle renouvelée ? "Nous allons d'abord en parler avec Alain Kamal Martial. Il y a bien sûr des choses à revoir. Nous ferons un bilan ensemble et puis un diagnostic, et nous aviserons en fonction", a déclaré samedi M. Galabert. Si l'homme n'a pas caché son énervement face à certains problèmes techniques et logistiques, il a également souligné "les difficultés surmontées par l'équipe de la Dilce, qui a, au final, réussi à offrir un beau spectacle durant plus d'une semaine aux Mahorais", avant d'égrainer une liste de suggestions, tels que des partenariats privé et public, ou encore des contrats de sponsoring qui pourraient être proposés afin de donner au Fim une dimension encore plus importante dans la zone océan Indien.
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