Les premières discussions sur la hausse du tarif de la barge furent houleuses. Dès hier en fin d'après midi, une dizaine de représentant du "collectif des citoyens perdus" ont été reçu par M. Douchina en compagnie de son vice-président et du directeur du STM, Denys Cormy. Une réunion qui s'est achevée sous les invectives des mamas. Ansoir Abdou, porte parole du collectif, ne cache pas sa colère : "on s'est contenté de se faire des reproches, des choses sans aucune utilité pour le débat. Ce n'est pas de cette façon qu'on trouvera une solution pour faire fonctionner ce service qui est là pour assurer la continuité territoriale." Pendant plus d'une heure, les représentants du Conseil Général on tenté d'expliquer la nécessité de trouver un équilibre aux comptes du STM. Un service déficitaire depuis plusieurs années, comme l'explique le vice-président du conseil général, M'Hamadi Abdou. "Le blocage vient du fait que certains croient que l'augmentation de la barge servira à renflouer le déficit du conseil général alors que c'est faut. Je signale que pour son fonctionnement, le STM demande 6,2 millions d'euros et que le STM ne fait rentrer que 2,8 millions d'euros."
Grâce à plusieurs millions injectés annuellement, l'administration a permis au service de fonctionner normalement, mais selon M. M'Hamadi, ce n'est désormais plus possible. "On a pris dans la caisse du conseil général pour renflouer le déficit chronique du STM. Aujourd'hui il n'y a plus rien dans ces caisses. Pour maintenir ce service public, on est obligé de trouver un équilibre budgétaire." Les membres du collectif de petite terre dénoncent l'attitude de l'administration qui, selon M. Abdou, privilégient la solution de facilité en imposant une hausse sans même proposer d'autres solutions, ni même tenter de juguler les pertes liées aux diverses fraudes et disfonctionnements au sein même du STM. Les prochaines négociations n'ont pas encore été fixées. Mais il s'avère désormais urgent de trouver une hausse acceptable pour tous. En 2009, le budget total attribué au STM est de 9,6 million d'euros. Le bénéfice engendré par le transport de passager est trois fois moindre.
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