{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} court terme, différentes études ont par exemple mis en évidence des changements comportementaux, des modifications de structures des groupes ou encore une augmentation de la fréquence de vocalisations entre les animaux avec l’approche des embarcations, leur nombre ou encore le niveau sonore généré par les moteurs.
Si l’activité de whale-watching reste peu fréquente, limitée dans le temps et peu intrusive, ses impacts resteront de courts termes et seront tolérés par la population impactée. A l’inverse, si les évènements perturbateurs sont fréquents et intensifs, ils peuvent entraîner à moyen terme une diminution du succès reproducteur ou du succès d’alimentation ou encore une augmentation des dépenses énergétiques.
Enfin, à long terme, si la pression de whale-watching a franchi le seuil tolérable par les populations impactées, leur abondance peut diminuer, comme cela a été le cas pour les grands dauphins de Shark bay en Australie ou de certains fjords de Nouvelle Zélande.
A Mayotte, les espèces ciblées sont en particulier les baleines à bosses pendant leur période de présence dans les eaux de Mayotte (juillet à novembre) et, toute l’année, les dauphins : dauphin à long bec, tacheté, grand dauphin et péponocéphale. Afin de minimiser l’impact de cette activité sur les mammifères marins du lagon et d’assurer sa durabilité, les professionnels de l’activité et les différentes institutions locales ont collaboré à la mise en place d’une réglementation (arrêté préfectoral n°60/Daf du 28 juillet 2004).
Couper les moteurs à 100m des baleines
A partir de 300m de distance des animaux, la vitesse autorisée maximale est de 5 nœuds et l’approche doit se faire parallèlement et en retrait de leur trajectoire. En deçà de 30m pour les dauphins, et de 100m pour les baleines et toute autre espèce, l’embarcation se trouve dans une zone dite d’observation rapprochée où les moteurs doivent être coupés.
Dans cette zone, deux embarcations au maximum sont autorisées à être présentes simultanément, à condition qu’elles soient positionnées du même côté du groupe observé. Si plus de deux embarcations sont présentes, les autres bateaux doivent rester à une distance supérieure à 100m où chacun attend son tour dans l’ordre d’arrivée.
La durée d’observation dans cette zone "rapprochée" est alors limitée à 30 minutes par embarcation. Toute tentative d’approche doit être abandonnée si un ou plusieurs individus présentent des signes de nervosité, d’agressivité ou des changements brutaux de comportement.
Dans le cas d’une mise à l’eau avec les animaux, les nageurs, au nombre de 8 maximum, doivent être regroupés et évoluer dans le même sens. La mise à l’eau ne peut pas durer plus de 15 minutes et il est interdit de toucher les animaux. Les véhicules nautiques à moteur ne sont pas autorisés à effectuer des approches de mammifères marins. Les survols aériens sont autorisés au-dessus de 150 m d’altitude.
Claire Pusineri,
Cellule technique océan Indien de l'ONCFS
Projections gratuites avec Sea Blue Safari et Mégaptera tous les vendredis à 18h30 : grand diaporama, films sur les baleines, les dugongs, l’environnement marin… à l’éco centre de Sea Blue Safari, 2 rue Mahabou à Mamoudzou. Les objectifs : faire découvrir les "habitants" du lagon, sensibiliser chacun à l’univers marin, mais aussi créer des échanges entre professionnels et amoureux de la nature ! Renseignements : 0639.69.13.87.
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.