C'est la désagréable surprise que deux étudiants mahorais ont entendu alors qu'ils se présentaient à l'aéroport pour voyager en début de semaine. Le premier partait de Paris le 13 juillet et le second le 14 juillet de Pamandzi. Réservation à la main, ils étaient persuadés pouvoir prendre l'avion d'Air Austral. Mais arrivés au comptoir d'enregistrement, on leur a refusé le droit de peser leurs bagages pour cause de billet non payé. En fait, les deux étudiants ont bénéficié du dispositif du passeport mobilité, géré à Mayotte par le vice-rectorat. L'étudiant basé à Paris a paniqué, et a bien cru qu'il allait rester à l'aéroport Charles de Gaulle. Heureusement pour lui, un passager mahorais a entendu la conservation entre l'étudiant et le personnel chargé de l'enregistrement. Il a donc avancé les frais couvrant le voyage aller pour que celui-ci se rende à Mayotte et les parents de l'étudiant rembourseront le bienfaiteur. Ils ont promis qu'ils allaient dire leurs 4 vérités au service du vice-rectorat chargé du passeport mobilité.

Pour le second, il a pu venir à Mayotte, mais pour repartir, le billet n'a pas été réglé. Dans un premier temps, il a été contraint de s'adresser à l'agence Issoufali de l'aéroport pour essayer de trouver une solution à son problème. Après plusieurs appels à la Réunion (alors que les bureaux du vice-rectorat étaient fermés en ce jour de fête nationale), finalement l'étudiant a pu partir. Tout est bien qui finit bien, mais ce cafouillage montre bien que la gestion du passeport mobilité souffre de quelques défaillances qui pourraient être améliorées. Soit la compagnie Air Austral autorise les étudiants à voyager tout en espérant être payée par le vice-rectorat (l'Etat) par la suite, soit elle signifie à ce dernier que les étudiants ne peuvent voyager sans que les billets soient payés. Dans ce cas, les étudiants doivent être avertis du risque de se retrouver bloqués à l'aéroport.