Depuis 2004, l'Institut régional du travail social (IRTS) de Saint-Benoît de la Réunion propose une option "langue et culture" de 120 heures pour préparer les assistants sociaux de l'île à leur travail auprès des communautés d'origines diverses et notamment mahoraises, rapporte le Jir du 16 juillet.
Les étudiants en deuxième année d'assistants aux services sociaux ont ainsi le choix entre l'anglais et le shimaoré, ou les deux, à raison de 60 heures pour chacune des langues. L'enseignement est assuré par Jean-Paul Razafindrakoto, formateur et interprète. Ce dernier tente de donner un maximum d'informations aux étudiants : lecture du shimaoré, culture, histoire, coutumes, "mais également la place de la femme et de l'homme, les pratiques éducatives, la religion".
A la fin de l'année, les futurs professionnels auront des notions en langue qui leur permettront d'établir un contact, voire bien plus, le vocabulaire étudié tentant de coller au maximum des situations que les assistants auront demain à gérer.
Une démarche que le formateur et l'IRTS jugent nécessaire d'étendre aux professionnels en place. Un premier pas sera accompli à la rentrée prochaine, avec l'ouverture d'un module de sensibilisation de quatre jours dans le cadre de la formation continue "basée sur l'approche interculturelle", commente Marie Vinnay, cadre pédagogique.
Une formation de 80 heures sur la "connaissance du milieu réunionnais" obligatoire est par ailleurs déjà enseignée aux étudiants. Des stages seront également ouverts l'année prochaine sur Mayotte. Cette année, ils étaient 22 étudiants de la promotion sur 40 à avoir fait le choix du shimaoré.
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.