A la Réunion, il y a quelques années, une télé privée est apparue, Antenne Réunion. Avec moins de dix journalistes, cette chaîne qui ne coûtait rien au contribuable a réalisé des audiences supérieures à RFO Réunion qui comptait des centaines de salariés, grassement payés avec notre argent. Ils faisaient leur travail et ne ramenaient pas que 5 minutes d'infos par jour, certains jours, comme leurs collègues fonctionnaires.
Ici, les 35 heures, les RTT, les formations permanentes (à croire qu'ils ne sont vraiment pas formés !), offrent parfois une rédaction vide au visiteur impromptu… A part les "stagiaires" à qui l'on fait tout faire en attendant qu'ils soient "intégrés" et puissent se reposer… Sans oublier les déplacement syndicaux à Paris et autres séminaires dans le reste de l'Outremer. Il reste malheureusement peu de temps pour le travail… Les responsables doivent essayer de gérer cet état de fait, ce gaspillage de l'argent public, et surtout cette boutique hérissée de syndicats qui ont pris le contrôle de la structure et qui ne veulent surtout pas que ça change… On les comprendrait à moins que cela. Mais rapidement ils baissent les bras. Les plus vaillants à leur arrivée se laissent eux aussi emporter par ce rythme de travail frénétique… Le seul problème c'est que c'est avec notre argent qu'ils font tout cela, qu'ils roulent dans de grosses 4×4 qu'ils peuvent renverser dans un fossé sans souci… Il y en aura une nouvelle le lendemain. Ils peuvent partir sans vérifier leur matériel et arriver à leur reportage de la journée… sans batterie, et avec quelques minutes de retard, dans le meilleur des cas, attendus par tous les responsables que compte l'île pour commencer leur réunion.
Et après avoir mangé des millions d'euros d'argent public, ils ne veulent surtout pas perdre l'argent de la publicité. Car en plus du budget transmis par l'Etat, ils ponctionnent aussi les économies locales et assèchent le marché publicitaire, faisant une concurrence déloyale aux radios et télés locales qui souffrent faute de moyens, tuant les initiatives privées ou les maintenant dans un état végétatif. Fortes de leurs audiences historiques, les radios et télés de RFO raflent l'essentiel de la publicité des territoires concernés et empêchent toutes créations audiovisuelles indépendantes, toutes créations d'emplois privés (pas financés par des ponctions sur les salaires des citoyens !), toutes créations d'espaces de liberté, de diversité dans le paysage audiovisuel ultramarin. La publicité doit cesser très rapidement sur ces supports publics. C'est urgent ! Qu'ils se consacrent à du service public, et il y a de quoi faire, en terme d'éducation à la santé, d'éducation tout court, de défense de l'environnement, de débats de société… Ils n'ont pas besoin de la publicité pour ça, juste de travailler. Qu'ils restent en grève, ça fera des économies à l'Etat qui pourra utiliser cet argent à d'autres priorités.
Ahmed Abdou,
Un téléspectateur énervé
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mayotte.hebdo@wanadoo.fr
A l'image du service public de l'audiovisuel, RFO Mayotte était en grève ce mercredi. Avec des salaires très corrects, indexés, près de 100 salariés, cette structure basée en Petite Terre pleure parce que le Président de la République a émis l'idée de supprimer la publicité qui passe sur ses antennes.
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.