Décidément, les électeurs de Sada n'en ont pas fini avec les élections depuis 2007. En effet, depuis 2 ans, ils ont du voter pour les présidentielles, les législatives (2007), les cantonales et municipales (en 2008). Cette année, il a fallu retourner aux urnes pour des cantonales et municipales partielles. L'an prochain, il faudra peut-être encore aller aux urnes pour ces mêmes scrutins puisque le tribunal administratif de Mamoudzou les a annulés, une seconde fois, lundi soir. Cette fois-ci, ce ne sont pas les procurations qui ont été décisives, mais plutôt des radiations que le tribunal a estimées réalisées dans des conditions illégales. Ainsi, la liste des personnes radiées doit être affichée en mairie une fois que la commission tripartite (Mairie, Tribunal de première instance et Préfecture) l'a validée et les personnes rayées doivent recevoir une notification.
"C'est quand même compliqué pour les personnes qui n'habitent pas à l'adresse indiquée ou qui sont décédées" ironise Me Thani Mohamed, co-défendeur de la liste de l'Union des nouvelles forces de la commune de Sada (MDM-PS-MPM). Celui-ci rappelle que l'UMP avait exercé des recours au tribunal civil à propos de ces radiations et que certaines d'entre elles avaient été confirmées, d'autres infirmées. A l'heure où nous écrivons ces lignes, l'UNFCS n'a pas encore dit si elle interjetterait appel ou pas. Du côté de l'UMP, c'est évidemment la satisfaction qui règne.
"Cette décision n'est pas surprenante. Il est temps que les choses soient faites dans la légalité. Ce n'est pas une réaction épidermique du tribunal, c'est quand même la deuxième fois que le scrutin est annulé. Des centaines de radiations sont intervenues dans des conditions que l'on ignore. L'objectif de mes clients est que le scrutin se déroule dans des conditions normales, ce n'est pas le règlement de comptes" s'est réjoui Me Jacques Belot, conseil de l'UMP Sada. Il reste encore une semaine à Hamada Binali et Ibrahim Aboubacar pour faire un pourvoi au Conseil d'Etat. Au quel cas, le scrutin pourrait avoir lieu au printemps 2010, soit deux ans après le premier scrutin et un an seulement avant l'élection générale départementale de 2011.
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