C'était la semaine commémorative, la chute du Mur lundi, la Résistance mardi (Guy Môquet) et l'Armistice mercredi. Réunissant les deux guerres mondiales, le collège de Kawéni a choisi d'organiser mardi 10 novembre une après-midi commémorative axée sur l'engagement des Comoriens et des Africains en général.

Au départ, le projet de l'établissement était de faire participer les élèves à la prise d'armes du 11 novembre, prise d'armes malheureusement réservée "de droit", aux élèves de la Petite Terre. Le collège a donc organisé mardi sa propre cérémonie, en présence du commandant Boina, président de l'Association des anciens combattants de Mayotte ayant lui-même fait la guerre d'Algérie, et du lieutenant-colonel Rascle, commandant en second du détachement de la Légion étrangère de Mayotte (Dlem).

80 élèves de tous niveaux participaient à ce projet, réalisé en dehors des heures de cours. Les délégués et suppléants des classes de 3e étaient également invités. "Il ne s'agit pas de faire de la propagande", précise le principal Marc Feyeux, "mais simplement de montrer certaines valeurs militaires et en quoi elles nous concernent tous. La Légion étrangère comporte des valeurs d'universalité, des étrangers qui partagent un idéal qui est celui de la France. De plus, un certain nombre de nos élèves disent vouloir devenir militaires, sans savoir vraiment ce que c'est."

Divisée en deux parties pour les deux guerres, la cérémonie a permis à un professeur d'origine sénégalaise d'évoquer les tirailleurs sénégalais, présentation suivie par la lecture d'une lettre émouvante d'un de ces tirailleurs, avant d'arriver à l'inscription sur le monument aux morts réalisé en arts plastiques des noms des soldats comoriens morts pour le France durant la première Guerre mondiale. La deuxième partie consistait, après le discours des deux invités, en la désormais traditionnelle lecture de la lettre de Guy Môquet, suivie par le Chant des partisans.

HF