13/05/09 – L’accès de Longoni aux navires menacé

L'activité du port de Longoni s'est brutalement interrompue la semaine dernière : plus un seul remorqueur pour faire entrer ou sortir les navires qui sont restés en rade attendant que la situation évolue. En cause, le non-versement d'une dotation de la CDM à la société Boluda, anciennement Somarsal, cumulé au retrait par les affaires maritimes de la Réunion du permis de navigation du seul remorqueur présent, le Chambon Bora. Le deuxième, le Bambo, était à l'île Maurice en réparation. "Depuis 2005, nous avons un reliquat de subvention que le conseil général promet de verser avec retard. Il doit encore 16.000€ uniquement pour l'année 2005, ce qui porte la dette totale à 900 000€. Or, cette somme était indispensable au remplacement du remorqueur Chambon Bora qui arrive en fin de carrière. Le blocage du règlement a empêché ce remplacement, et ce n'est pas, contrairement à certains bruits qui courent, le passage de la zone à risque somalienne qui retarde le rapatriement d'un autre remorqueur. Cela fait 4 ans que nous multiplions les contacts avec le conseil général, la préfecture, certains élus locaux, la direction de l'Equipement et la Capitainerie…. Sans succès.", a expliqué le capitaine en pied des remorqueurs, Georges Stru llu, depuis l'île Maurice. 

Pendant 48 heures, le port n'a accueilli aucun bateau de commerce, car aucune sécurité n'a pu être proposée aux usagers de Longoni. Le remorquage étant obligatoire par décret préfectoral, sans assistance au pilote, les navires ont mouillé en rade ou ce sont détournés. Pour éviter un blocage sur plusieurs semaines, les Affaires maritimes de la Réunion ont accordé une dérogation exceptionnelle au Chambon Bora pour trois mois. "Mais cette période échue, le problème se reposera, un autre remorqueur est donc indispensable", prévient M. Strullu. Le conseil général s'était pourtant engagé, le 2 février dernier, à adopter "un protocole transactionnel qui reprend les termes de la convention", reconnaissant ainsi que la CDM avait signé avec la Somarsal une délégation de service public.

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