A quelques jours qui nous séparent de la date de la consultation, je me permets de vous lancer cet appel à destination des jeunes Mahorais et Mahoraises.

Mes chers compatriotes, jeunes Mahorais et Mahoraises, le combat mené par nos anciens arrive presque à son terme, enfin si nous le voulons bien en saisissant cette chance historique que nous offre le Président de la République de nous consulter sur la transformation de notre île en département d’Outremer, chance que malheureusement ne verront pas certaines figures historiques de ce combat mahorais, car sur cette terre, ils n’y sont plus.

La question qui va nous être posée a traversé le temps, puisque depuis 1958 elle n'a cessé d'être au centre des préoccupations de nos aînés. Aujourd'hui, un souffle nouveau se fait donc ressentir à Mayotte, puisqu'il nous est enfin donné la possibilité de choisir ce statut tant attendu qu'est le département.

Aussi, je me permets de lancer un appel à la nouvelle génération que nous représentons, car ce combat est aussi le notre aujourd'hui plus que jamais, Narike hachiri. Force est constater que nous sommes malheureusement les grands absents dans ce moment historique de l'évolution de Mayotte. Je tiens à rappeler que nous sommes l'avenir et l'espoir de Mayotte et en tant que tel nous nous devons de réagir. A nous de reprendre le flambeau car le travail laborieux mené par nos aînés avait pour objectif de nous assurer un avenir meilleur et dans un futur proche nous serons les premiers à en récolter les fruits. Cet avenir c’est nous qui le construirons ensemble aux côtés de nos élus et des hautes autorités de la République : le Président de la République, le Gouvernement et le Parlement.

Alors l'heure est au rassemblement, à la solidarité ! Montrons donc qu’ensemble nous ferons de grandes choses pour notre île et que la relève sera pleinement assurée. Que nos élus peuvent nous faire confiance et c'est avec fierté que nous assumerons cette cause.

Alors à la question "Approuvez-vous la transformation de Mayotte en collectivité unique, appelée département, régie par l'article 73 de la Constitution, exerçant les compétences dévolues aux départements et régions ?", nous devons répondre "oui", mais alors un "oui" franc et massif.

 

Oumaya Mhoudhoir et Rasmia Harouna,

Etudiantes en droit à Reims