{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est en 2004 qu’Anfane rencontre Patrick Andrey à la Réunion, cet évènement marquera définitivement un tournant dans la carrière et la vie du chanteur, puisqu’en plus d’intégrer le collectif Haut de gamme, une belle amitié est née entre les deux artistes. « Certains me reprochent de faire du zouk love car ce n’est pas assez traditionnel, mais je suis fier de chanter en shimaoré. Chacun doit faire ce qui lui plait, si je ne m’étais pas lancé dans le zouk, je n’aurais pas eu la chance de rencontrer tous ces gens qui m’ont aidé », affirme Anfane.

Sur ce quatrième album, le chanteur est devenu auteur et compositeur; à l’exception de deux morceaux : « Ainsi va la vie » et « Si je pouvais », Anfane a écrit tous les textes et composé la plupart des mélodies. C’est ensuite dans le studio de Section Zouk à Paris que le travail s’est finalisé, avec la collaboration étroite de Laury Favorinus et Patrick Andrey dans l’écriture, mais aussi du guitariste antillais Thierry Delannay.

« Je m’épanouis dans ce que je fais »

« La chanson titre de l’album reflète ma philosophie de la vie : même quand on rencontre des problèmes, il faut continuer à avancer », souligne Anfane. Pour lui, le zouk love ne correspond pas au cliché mièvre que certains veulent imposer : « il faut aller aux Antilles pour comprendre. C’est une véritable culture là-bas, le zouk love c’est la célébration de la sensualité, du bien-être et de l’amour. En Martinique ils sont très libérés et certains morceaux qui passent en radio sont très explicites, si je tentais de faire pareil, je serais censuré ici ! »

Le chanteur est parti en Martinique pour la promotion de son deuxième album « Mes confidences » et son séjour semble l’avoir marqué. « C’est là-bas que j’ai écrit le morceau « Non an pé pa ». J’ai été très inspiré par la femme antillaise, l’accueil et l’atmosphère de la Martinique ».

« Ainsi va la vie » a été pressé à 1.000 exemplaires, dont 300 sont distribués à Mayotte à Jumbo Score, le reste étant réservé pour la Métropole, via le réseau Debs Music, qui distribue la plupart des artistes antillais. « Je m’épanouis vraiment dans ce que je fais, mais j’ai envie de me rapprocher de la soul », explique le chanteur qui a financé lui-même son album.

D’ici deux mois, un clip devrait également voir le jour, réalisé par Fréquence Movies – qui réalise la plupart des clips de zouk antillais – mais Anfane hésite encore entre deux titres : « Ainsi va la vie » et « Tsa elewa ».

Pour ceux qui attendent le chanteur sur scène, il faudra s’armer de patience car Anfane ne souhaite pas faire de concert sans musiciens et sa volonté serait de faire venir les musiciens qui ont travaillé sur son album depuis la Métropole.

Marion Châteauneuf

L’album « Ainsi va la vie » est en vente à Jumbo Score, plus d’infos sur l’artiste : www.anfane.onlc.fr