"Approuvez-vous la transformation de Mayotte en une collectivité unique appelée département régi par l'article 73 de la Constitution et exerçant les compétences dévolues aux départements et aux régions d'Outremer ?" C'est à cette question, dévoilée vendredi après midi par Yves Jégo, que les mahorais devront répondre par oui ou par non lors de la consultation du 29 mars. Vendredi matin, le Secrétaire d'Etat à l'Outremer s'est rendu à M'tzamboro pour lancer officiellement la campagne en vue du vote. Il a d'abord rappelé "la détermination du président de la République et du gouvernement à faire de Mayotte un département si les mahorais le demandent, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que n'importe quel département français". Acclamé par la population venue en nombre, M. Jégo a tenu à préciser que "si le département rassemble une large majorité parmi les élus, le peuple doit se prononcer en toute connaissance de cause. Si la population vote non, Mayotte restera une collectivité d'Outremer, une terre de France et les mahorais resteront français."

Précisant que l'Etat resterait neutre pendant la campagne et qu'il reviendrait en avril pour valider le choix des mahorais, quel qu'il soit, le SEOM a rappelé les bouleversements, qu'entraînera la départementalisation. "Il n'y a aucune raison pour que demain Mayotte n'ai pas droits aux mêmes avantages sociaux et aux mêmes montants que la France, mais cela ne peut être que progressif pour éviter un déséquilibre. Il ne faut pas qu'être au chômage soit soudain plus intéressant que travailler." M. Jégo a enfin annoncé qu'un travail était en cours sur la désignation des représentants de la nouvelle assemblée qui pilotera le 101e département français. Elle sera élue au plus tard en 2011.