{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es jeudi 3 et vendredi 4 juin, ils ont rencontré le directeur de cabinet et le directeur général des services de la préfecture pour parler des problèmes et inquiétudes que rencontrent leurs homologues mahorais. Ces derniers sont axés sur trois points essentiels : la rémunération, le temps de travail et la couverture des risques sur l'île de Mayotte.
Sur le premier point, André Goretti fait savoir qu'il y a des retards sur la rémunération depuis leur intégration. Quant au temps de travail, celui-ci est selon lui "non réglementaire" : "on leur demande de travailler plus qu'en Métropole". Enfin, sur la couverture des risques, "les citoyens de Mayotte n'ont pas accès aux mêmes services de secours", estime-t-il. "Il est légitime que les textes propres aux sapeurs pompiers professionnels leur soient appliqués", défend-il.
Mayotte compte en tout 130 sapeurs pompiers professionnels et 37 sapeurs pompiers volontaires viennent compléter les effectifs. Au-delà des constats, "il faut que les représentants de l'Etat et le conseil général s'engagent à les aider et à les recruter sous le statut professionnel, et que ce régime soit réservé uniquement aux jeunes mahorais", encourage André Goretti. "Aujourd'hui, nous avons un directeur qui est social et qui était pompier, il faut lui donner les moyens de réussir", ajoute-t-il.
"Notre fédération et nos représentants mahorais n'accepteront pas que les agents de Mayotte soient moins considérés, par leur statut, que ceux de Métropole. Notre organisation syndicale a été le moteur de leur intégration et elle restera vigilante sur leur devenir, tant sur le plan professionnel que social", prévient-il. "Et c'est la raison pour laquelle nous avons demandé au préfet d'intégrer notre organisation dans le groupe sur la retraite et surtout sur les dispositions qui seront appliquées à Mayotte."
Création de l'Union départementale autonome de la fonction publique territoriale de Mayotte
Ils ont été en tout 18 sapeurs pompiers professionnels et volontaires civils à suivre la formation syndicale livrée par Alex Rahli, dans la salle de réunion du Syndicat intercommunal d'eau et d'assainissement de Mayotte, du lundi 7 au mercredi 9 juin.
Cette formation syndicale qu'ont demandée les représentants de Mayotte, "va leur donner les moyens de connaître les textes qui les régissent, les droits et obligations des fonctionnaires, afin de défendre les intérêts collectifs et parfois individuels de tous les collègues qui les entourent. Elle leur permettra de faire face, de s'opposer parfois à leur encadrement ou aux élus siégeant au conseil d'exploitation du service incendie et secours, qui pourraient les malmener, parce qu'estimant qu'ils n'ont pas une connaissance approfondie des textes", explique André Goretti.
La venue de cette délégation à Mayotte a surtout permis de créer l'Union départementale autonome de la fonction publique territoriale de Mayotte. "Cette union s'ouvre à l'ensemble des fonctionnaires territoriaux, quelle que soit leur filière et quelle que soit leur collectivité territoriale d'appartenance", précise André Goretti.
"Au travers cette union, nous souhaitons faire découvrir notre fondement apolitique et démocratique et montrer que notre organisation est novatrice et constructive, d'autant plus qu'elle est représentative aux sièges supérieurs de la fonction publique territoriale où sont discutés les projets des textes nationaux."
Rafik
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