Si les mahorais se prononcent en faveur du oui, Mayotte deviendra, au lendemain du renouvellement du CG en 2011, un département de plein exercice, doté d'une assemblée unique. Dans le cas contraire, Mayotte restera une collectivité au statut spécifique "qui évoluera à son propre rythme, et les dispositifs nationaux ne s'appliqueront pas automatiquement". Le préfet n'a pas caché que le principe de progressivité sera réglé dans nombre de domaines, comme celui des prestations sociales. Indexées à un taux de 25% de celui de la métropole à partir de 2012, elles s'aligneront ensuite au fil des ans. Pour M. Robin, les aides sociales ne sont pas le leitmotiv du combat des Mahorais en faveur de la départementalisation.
Il a cependant fait remarquer qu'une application immédiate des taux pratiqués en métropole provoquerait indéniablement un déséquilibre de l'ensemble économique et social : "il serait inégal que l'inactivité soit autant rémunérée que l'activité". Autre interrogation récurrente : l'amplification des velléités diplomatiques des puissances étrangères limitrophes pourrait-elle conduire au report ou à l'annulation de la consultation? "Non", a répondu le préfet. "Mayotte est française, c'est inscrit dans la constitution. L'objet de la consultation porte sur le changement de statut administratif d'une collectivité française, ce qui ne regarde en aucune manière les puissances étrangères".
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