"La grande différence sur le montant moyen de 300 € par mois contre 600 € en Métropole tient pour une grande partie au plafond de cotisations qui est de 912 € à Mayotte alors qu'il est de 2.859 € en Métropole", a analysé Michel Taillefer, le président de l'atelier. Le régime de retraite de base des salariés, qui n'a été créé à Mayotte qu'en mars 1987, est en effet encore très loin des plafonds et des taux métropolitains et l'alignement progressif sur le droit commun risque de prendre encore plusieurs années, que l'atelier n'est pas parvenu à chiffrer précisément. L'une des différences principales porte sur le niveau de la retraite de base à Mayotte (456 € maximum par mois) qui est nettement inférieur au niveau qui est assuré en Métropole (1.429 €). En outre, le plafond n'a pas été augmenté depuis 2004.
"Plus on voudra augmenter les retraites des bacocos, plus il faudra demander que les jeunes cotisent", a résumé le préfet Denis Robin. "Le risque est que certains gros employeurs, dans la grande distribution par exemple, embauchent moins de salariés, avec des charges plus importantes. Si on va trop vite, on risque de toucher au niveau de vie des familles", a-t-il prévenu. Même si ces débats très techniques ont été difficilement compréhensibles pour les personnes présentes, et ce malgré les traductions en shimaoré, force est de constater l'engouement de la population pour ce type de démocratie participative, au vu de la pertinence des questions et des interventions, et de l'enthousiasme suscité par cette première réunion publique des Egom.
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.