Suite à notre article intitulé "Le CG encore une fois aux abonnés absents du Contrat de projet", le conseil général a fini par réagir par la voix de Philippe Jusiak, DGA aménagement, infrastructures et environnement, deux semaines après la conférence de presse sur la création d'une ligne de bus sur le Grand Mamoudzou, annulée au dernier moment. Selon la mairie, cette action inscrite au Contrat de projet 2008-2014 ne peut pour l'instant pas voir le jour, à cause d'un défaut de financement de la part du conseil général. Pour Philippe Jusiak au contraire, c'est la mairie la fautive car elle n'a jamais déposé de dossier, alors que le budget pour 2010 sera voté lors de la session plénière du 29 mars. "Le conseil général est en plein débat d'orientation budgétaire et sa capacité d'investissement est limitée.
Lorsque le Contrat de projet a été élaboré en 2007, nous n'étions pas dans la même situation qu'aujourd'hui : à l'époque, on investissait 120M€, dont 100M€ pour la DGA aménagement, alors qu'aujourd'hui, la convention signée à Paris le 22 décembre avec l'Etat suite au deuxième avis rendu par la Chambre territoriale des comptes plafonne les investissements à 50M€". Avant que les crédits du Contrat de projet soient effectivement débloqués, M. Jusiak rappelle qu'il y a tout un processus d'instruction des dossiers qui doivent d'abord passer en commission thématique, puis en comité technique présidé par le SGAER de la préfecture et le DGS du conseil général et enfin validé par le comité de pilotage présidé par le préfet et le président du CG. Cet engagement moral doit ensuite faire l'objet d'une délibération des élus pour qu'il se traduise en engagement financier, formalisé en dernière instance par une convention avec l'Etat. Or, le dossier du transport à Mamoudzou n'est même pas encore passé en commission thématique… "
Dans le cadre du plan de redressement, le conseil général doit tout reprogrammer et se focaliser sur des opérations co-financées pour diminuer ses aides directes à 100%", explique le DGA. Avec une capacité d'investissement aussi limitée et des autorisations de programme déjà votées depuis deux ans, les conseillers généraux vont devoir effectuer un arbitrage sur tous les projets structurants. "Par exemple pour refaire les routes, le budget nécessaire est de 30M€ mais on ne va pouvoir investir que 15M€", annonce M. Jusiak. "Alors que 50M€ ont été dépensés en 2009 pour les infrastructures, 25M€ maximum seront investis cette année".
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