{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}es mamans sont d'anciennes sportives qui refusent d'être vaincues par l'obésité. Elles se battent pour perdre du poids, garder la forme et rester belle. L'union fait la force et en se retrouvant au Lazaré (ancien dancing à proximité du collège de M'roalé), ces dames ne peuvent que se motiver, elles ne sont pas toutes seules à lutter.
Abouchirou Saïd, une des fondatrices de l'association, anime les séances les lundis et jeudis soirs. Encadrant une trentaine de volontaires, elle entend prochainement séparer le groupe de participantes en deux : "les femmes viennent de la commune, mais aussi de Dzoumogné, de Coconi, de Sada… Elles sont nombreuses et faire deux groupes sera plus simple à gérer", dit-elle.
Les demandes d'adhésions ne cessent pas, mais le lieu de pratique reste le même pour le moment : "on peut envisager de se déplacer à l'avenir, si un certain nombre de femmes venait d'une même zone". A 25 euros la semaine, soit deux heures de fitness et de renforcement musculaire, plus éventuellement la "séance spéciale" de mardi, l'adjointe au maire chargée des sports à Tsingoni donne à ces mères de famille un trimestre pour obtenir un résultat.
"Repassez dans trois mois, vous verrez les tailles fines !", plaisante l'une d'elles. Passé ce délai, l'effort réalisé pourra alors se voir sur deux formes : la perte de kilos ou la musculature avance Abouchirou Saïd : "Nous nous sommes récemment pesées et nous remonterons sur la balance à la fin de l'année. Certaines auront perdu du poids, d'autres auront éliminé la graisse pour la transformer en muscle".
"Repassez dans trois mois, vous verrez les tailles fines !"
Entretenir sa forme en plus de sa santé, c'est le but. Une récompense ultime sous conditions bien entendu. La régularité dans les séances et l'alimentation restent des éléments essentiels à l'aboutissement du projet. Surtout l'alimentation : "Il est important de surveiller la manière dont on mange, de faire attention à ne pas se nourrir n'importe comment et n'importe quand", conseille l'animatrice.
L'opération connaît un bien beau succès, au point de séduire certaines personnes atteintes de différentes maladies (asthmatiques, diabétiques…). Seule femme à Mayotte détentrice du Brevet d'Etat 1er degré tous sports confondus et du tronc commun, Abouchirou Saïd a l'intention de solliciter d'autres intervenants, de s'entourer de spécialistes afin d'encadrer du mieux que possible cette catégorie d'individus et développer l'action.
Plus que les séances sportives, Planète forme et santé est aussi l'occasion pour les femmes de se retrouver, d'échanger, de sortir du cadre familial. Ouverte depuis bientôt un an, l'association reprend son activité doucement après les vacances d'été et le ramadan. Le moment opportun pour (re)faire du sport.
"Il ne faut pas agir comme si la jeunesse est finie une fois qu'on a un enfant", insiste l'ancienne handballeuse de l'ASC Tsingoni, qui encourage vivement les femmes à bouger, "on peut parfaitement s'occuper de soi tout en étant maman".
Ichirac Mahafidhou
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.