07/05/09 – Une rencontre qui n’a pas répondu à toutes les attentes

Les élus mahorais ont été reçus le 29 avril dernier par Michèle Alliot-Marie et Yves Jégo au ministère de l'Intérieur pour discuter du processus de départementalisation. Cette rencontre n'a pas apporté grand-chose de nouveau selon Saïd Omar Oili, président du Néma. " Nous avons été très surpris du contenu de cette rencontre qui n'a débouché sur aucune information nouvelle pour le processus de départementalisation, la date pour la présentation du projet de loi organique étant déjà connue.(…) Le gouvernement a-t-il un vrai projet élaboré pour Mayotte ?" s'est-il interrogé dans un communiqué parvenu mardi. M'hamadi Abdou, 1er vice président du Conseil général s'attendait à avoir plus de précisions sur ce qui va se passer dans les prochains mois. "J'ai l'impression que ce voyage ne nous a pas apporté beaucoup plus que ce que l'on savait auparavant. Je m'attendais à avoir un tableau de bord et les priorités du gouvernement. J'ai dit précédemment qu'il fallait un Plan Marshall pour Mayotte. On a tout à faire, et comme c'est l'Etat qui a l'argent, je m'attendais à ce qu'il nous fixe les priorités. Nous avons des projets, mais pour nous tout est important. Les indications qu'on a eues me semblent vagues, contrairement à ce qui se fait pour les Etats Généraux" explique le conseiller général de Bandraboua.

Saïd Omar Oili pour sa part a eu l'impression que les élus mahorais avaient été convoqués pour "se faire remonter les bretelles" quant aux projets qui font du surplace car ceux ci ne parviennent pas au gouvernement. "En clair, si les choses ne vont pas bien c'est de votre faute, vous les Mahorais. Nous déplorons cetype de rapports qui sous prétexte de mettre chacun face à ses responsabilités ne permettent pas de faire avancer les dossiers mahorais. Les élus du NEMA ont répondu que les dossiers étaient connus comme l'extension de l'aéroport, les constructions scolaires qui sont de la responsabilité de l'Etat, que le PADD n'était pas encore sorti plus d'un an après la présentation au Conseil d'Etat" argumente le conseiller général de Labattoir. M'hamadi Abdou n'a pas eu l'impression de "se faire remonter les bretelles", mais rejoint M. Oili sur le fait que tout n'est pas à mettre sur le dos des élus locaux.

"L'état civil farfelu que nous avons, ce n'est pas de notre fait. Quand la France est arrivée, il y avait 8 000 âmes à Mayotte. Il était bien plus facile de mettre en place cet état civil à l'époque, mais malheureusement, les choses ont été faites autrement." Quoi qu'il en soit, le Néma affirme qu'il fera des propositions prioritaires pour le développement de Mayotte et qu'elles seront transmises aussi bien au gouvernement qu'à l'exécutif du Conseil général à la fin du mois de mai.

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