{xtypo_dropcap}N{/xtypo_dropcap}ul doute que dans sa perspective de développer le sport féminin, l'UNSS assure. A M'gombani par exemple, mercredi dernier, elles étaient une cinquantaine de minimes – âgées entre 13 et 14 ans – réunies pour tenter de triompher en basket. Une bataille entre quatre établissements (Pamandzi, Sada, M'tsangadoua et Dembéni), parfaitement gérée par les jeunes officiels, arbitres et à la table de marque. Ils sont jeunes, mais s'occupent de tout : tel est l'un des principes de la structure nationale.
"Cela fait partie des valeurs que véhicule l'UNSS, ces valeurs de citoyenneté qui responsabilisent ces élèves", explique l'enseignant au collège de M'gombani Richard Saury, secrétaire académique du Snep et responsable ce jour-là de l'organisation. C'est à M'tsangadoua qu'il remettra les médailles de vainqueur : les nordistes finissant premières devant Sada, Dembéni et Pamandzi.
Tout comme chaque équipe finaliste des championnats académiques, les filles de ces quatre collèges ont dû vaincre dans leurs districts respectifs pour en arriver là. Entamées le 8 avril dernier, les finales se poursuivront jusqu'au 17 juin, entre M'gombani, Passamaïnty, M'tsapéré et les gymnases de Kavani et de Labattoir. Il s'agit, pour ces phases, du foot, du hand, du basket et du volley.
Actuellement concentré sur le sport collectif, l'UNSS c'est aussi, mais surtout – à Mayotte – l'athlétisme, le cross et le tennis de table, où demeurent beaucoup de talents cachés. Ce sont les trois pratiques, à ce jour, où les vainqueurs peuvent envisager de participer au championnat national, en Métropole. Cela s'est produit les années précédentes, mais pas en 2009.
L'UNSS Mayotte, "structure à part entière"
Le financement n'a pas été voté par le conseil général en premier lieu, mais il n'a ensuite pas été distribué à temps pour espérer une quelconque participation. "Il y a un souci de finances au CG. Je ne pense pas que les élus mahorais ne considèrent pas les actions de l'UNSS, mais disons qu'ils sont en construction et qu'il y a un travail de rattrapage, dans leur situation financière, qu'ils réalisent. Seulement, le sport lui ne se rattrape pas : quand la compétition est passée, elle est passée".
Pourtant, toujours selon Richard Saury, la participation en France est importante : "ça représente Mayotte et le sport mahorais. Ça peut- être également un creuset en terme de recrutement, une passerelle entre le sport scolaire et civil". L'UNSS Mayotte ne détenait jusqu'à présent guère de direction régionale, officiellement, Régis da Sylva du vice-rectorat faisait fonction de directeur régional. Cela se met en place aujourd'hui, et cela a son impact pour le développement du sport scolaire local.
Des avantages financiers sont à prévoir, des retombées de l'UNSS national sont concevables, l'obtention des droits et devoirs au même titre qu'une UNSS d'un département métropolitain ordinaire sont à imaginer. L'UNSS Mayotte, dorénavant structure à part entière, peut en conséquence être un interlocuteur plus solide pour le CG, "administrativement parlant". Reste à régler le problème du niveau sportif de nos jeunes, car si en individuel les Mahorais peuvent briller, le sport co' a encore un échelon à gravir.
En attendant, sur l'île, les finales continuent. Alors rendez-vous mercredi 10 juin au gymnase de Petite Terre et au plateau de M'gombani pour les cadets et cadettes en basket, et au gymnase de Kavani pour les benjamins et benjamines en volley.
Ichirac Mahafidou
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