{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}nliati Ahmed Abdallah, Hamilati Abdallah Omar, Faïrouzati Ali Mze et Chanfi Bedimansy pratiquent la voile depuis quatre ans, et l'ouverture de cette section dans leur établissement scolaire de Bandrélé. Leur régularité depuis 2006 les conduit aujourd'hui en Gironde, pour assouvir ce qui est devenu, au fil des années, une véritable passion. "La finalité du projet serait qu'ils deviennent initiateurs plus tard", souligne Jean-Loup Munier, principal du collège.

La section voile est composé de douze élèves. Jusqu'à trois fois par semaine, ils se retrouvent à la base nautique de Bandrélé ou de Hagnoundrou et perfectionnent leur niveau aux côtés de Jean-Luc Canal et Bernard Salles, deux spécialistes en la discipline. Ça peut être dans le cadre des cours d'EPS, de l'UNSS ou encore de l'école ouverte. Mise en place cette année par l'établissement, l'école ouverte est un dispositif visant à proposer un accompagnement éducatif, un appui scolaire et sportif à chaque période de vacances, le temps d'une semaine.

Afin de lier le passage au collège, les élèves de CM2 peuvent également y adhérer. "Notre politique de projet est de s'inscrire dans notre environnement", affirme Jean-Loup Munier, "notre intérêt ne se limite pas à la vie des élèves au sein du collège, mais aussi sur leur quotidien hors de l'établissement. Travailler avec l'environnement, pour nous, c'est les suivre, leur apporter un plus en dehors des cours", poursuit-il. Le collège de Bandrélé travaille en étroite collaboration avec l'association Shama Puedza et la municipalité. C'est en partie grâce à cela qu'elle peut proposer de la voile, mais aussi du canoë et l'activité palme/masque/tuba aux élèves.

"Il faut remercier l'UNSS Mayotte et son directeur régional Lionel Marin qui se sont battus pour obtenir le budget nécessaire (8.000 euros, ndlr) à la participation de nos élèves à ce championnat", rend hommage le principal de Bandrélé. Les quatre élèves s'envolent pour la Métropole ce samedi 5 juin pour un retour prévu le dimanche 13. Face à une vingtaine d'autres académies, ils seront compétiteurs dans la catégorie minimes.

"Gagner serait bien, c'est une compétition, mais l'UNSS c'est avant tout un état d'esprit", déclare Jean-Loup Munier. Se rassembler, échanger, partager… Tels sont les fondements de l'Union nationale du sport scolaire. Encouragés par leurs familles et leurs amis, Anliati, Hamilati, Faïrouzati et Chanfi sont pressés d'en faire l'expérience.

 

Ichirac Mahafidhou