{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e Festival de l'image sous-marine qui a démarré le 28 mai dernier, en est à sa 16ème édition. Après toutes ces années, on pourrait croire que l'organisation est rodée, or ce n'est pas le cas. La preuve a été démontrée par la Direction de l'ingénierie culturelle (Dilce), partenaire de l'évènement qui a en charge la projection des films, mais aussi l'organisation du cocktail d'ouverture qui avait lieu lundi dans la cour du cinéma, à l'invitation du président du conseil général.
Lundi soir, l'ensemble des partenaires étaient conviés, de même que le musicien Bernard Abeille, contrebassiste venu de Métropole ainsi qu'une délégation du Festival international de l'image sous-marine venue de Marseille. A 19 heures, la cour du cinéma était encore déserte et plongée dans le noir. Aucun agent de la Dilce n'était présent et ce sont donc les premiers arrivés sur les lieux qui ont réagi et bricolé une ambiance afin de parer au plus pressé.
Bernard Abeille s'est chargé lui-même de brancher la sono, un des convives est allé chercher un projecteur chez lui afin que les invités ne se retrouvent pas dans le noir et quelques briques de jus de fruits ont été achetées à la hâte pour qu'à 19h30 un semblant de cocktail puisse avoir lieu. "C'est déplorable, le directeur de la Dilce est absent en ce moment, son adjoint n'est pas là non plus, une des employées du service avait les larmes aux yeux tant elle avait honte…", relate Jack Passe, excédé par les évènements.
Mercredi, c'est le projecteur qui a lâché !
Si l'incident semblait clôt, mercredi soir, c'est le projecteur du cinéma qui a lâché ! Selon Jack Passe, la Dilce s'était engagée à avoir du matériel de secours en cas de problème, or ce ne fut pas le cas. Ainsi, les spectateurs de la séance de 18h30 n'ont pu voir la fin de leur programme et la projection de 20 heures a failli être annulée. Branle-bas de combat chez les organisateurs, le DGA chargé de la Dilce a été appelé en urgence et s'est rendu sur les lieux afin de constater impuissant que le projecteur était bien hors d'état de fonctionner, l'ampoule ayant grillé.
Heureusement, un spectateur a proposé son propre vidéoprojecteur, qu'il est allé chercher chez lui ! La seconde séance a donc bien eu lieu, avec une heure de retard certes, mais quand même. Que les amateurs d'images sous-marines se rassurent, du matériel de location a été mis en place afin d'assurer les projections pour les derniers jours du festival. "C'est pénible, chaque année il y a quelque chose, du coup on dépense une énergie folle pour réparer ces incidents alors que l'on pourrait s'attacher à autre chose…", soupire M. Passe.
Du côté de la Dilce, le mot d'ordre est mea culpa ! "Nous avons un réel problème d'organisation, nous en sommes conscients. Nous avons eu une réunion ce matin (ndlr: jeudi 3 juin) pour remettre les choses en ordre. En ce qui concerne le Festival de l'image sous-marine, tout devrait bien se passer jusqu'à la fin", assure Toihir Youssouffa, nouveau DGA chargé des services à la population et donc notamment de la Dilce. Tout le monde croise les doigts en effet, car c'est bien l'image du festival qui en pâti et non celle du service du conseil général.
Cette année, ce sont 10 films, 5 diaporamas, 13 portfolios et 5 morceaux musicaux qui concourent dans les productions locales, dont le premier prix est l'Hippocampe d'or. Si les lauréats ne seront connus que dimanche, une chose est sûre, l'Hippocampe de l'inaptitude a d'ores et déjà été décernée à la Dilce !
Marion Châteauneuf
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