Après avoir provoqué des embouteillages monstres à Kawéni lundi matin, les rapporteurs et les secrétaires de la Crec (Commission de révision de l'état-civil) en grève depuis le mercredi 24 juin, continuent de réclamer une augmentation de leurs rémunérations, leur intégration dans la fonction publique de droit commun et une indemnité forfaitaire pour leurs nouvelles missions d'enquête. Hier matin, les délégués du personnel ont été reçus par Christophe Peyrel, secrétaire général de la préfecture. Au sujet de l'intégration, il leur a signifié qu'elle n'était pas possible juridiquement, mais qu'ils pourraient par contre être titularisés par le biais d'une loi, qui risque de prendre du temps. Un groupe de travail devrait se réunir d'ici septembre pour repérer dans quels services de l'Etat ils pourront être affectés en tant que contractuels de catégorie B – une fois la Crec dissoute – et quelles formations ils devront éventuellement suivre. 

Concernant l'avenir des secrétaires, il a renvoyé les grévistes à une négociation avec le tribunal car elles ont un contrat avec lui et non pas avec l'Etat, comme c'est le cas des rapporteurs. Au sujet de l'augmentation de leurs rémunérations, leurs contrats stipulent qu'ils doivent normalement changer d'échelon au bout de deux ans, ce qui n'a jamais été le cas : le sous-préfet s'est engagé par principe à respecter les dispositions du contrat. En revanche, en ce qui concerne l'indemnité forfaitaire pour les nouvelles fonctions d'enquête des rapporteurs, il a répondu par la négative. Toutes ces dispositions attendent la validation par le préfet et pourraient faire l'objet d'un protocole d'accord dès vendredi matin. A l'heure où nous écrivons ces lignes jeudi soir, la fin de la grève n'a pas encore été décidée.