03/04/2009 – Consultation du 29 mars : Réactions Officielles

 
 
{xtypo_dropcap}N{/xtypo_dropcap}icolas Sarkozy, Président de la République

 

 

{xtypo_quote}Un moment historique pour Mayotte et pour les Mahorais{/xtypo_quote}

Nicolas Sarkozy a salué dès dimanche soir "un moment historique pour Mayotte et pour les Mahorais", aussitôt qu'il a pris a pris connaissance "avec satisfaction des premiers résultats de la consultation organisée à Mayotte sur le changement de statut". "Tout semble indiquer que les Mahorais ont confirmé à une très forte majorité leur volonté, exprimée depuis cinquante ans, de voir leur île se doter du statut de département", se félicite le communiqué diffusé par la présidence de la République.

"C'est un moment historique pour Mayotte et pour les Mahorais. C'est un rêve porté par plusieurs générations qui se réalise ce 29 mars 2009." A l'occasion de ce scrutin, le chef de l'État rappelle que la France, depuis 1958, s'était engagée à maintes reprises à ouvrir un processus institutionnel devant permettre à Mayotte d'accéder au statut de département d'Outremer. "La parole de l'État se devait d'être, enfin, respectée", souligne le communiqué.

"La départementalisation sera une réussite si cette nouvelle étape de l'histoire de Mayotte s'inscrit dans la durée et ne bouleverse pas les équilibres économiques et sociaux de ce territoire", ajoute le communiqué. "L'évolution institutionnelle se fera donc progressivement sur la base du 'Pacte pour la départementalisation', accepté par les élus de Mayotte, qui décrit le chemin qui reste à parcourir". "Avec un nouveau statut et grâce au travail de tous les Mahorais, Mayotte pourra construire les bases d'un développement prospère et durable, en lien avec ses partenaires régionaux de l'océan Indien" (AFP).

 

Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outremer

{xtypo_quote}Le travail a déjà commencé{/xtypo_quote}

Invité du journal sur LCI à 20h30 (heure Mayotte), le secrétaire d'Etat à l'Outremer à commenté les derniers résultats connus de la consultation : 94,1% de oui. "Ce n'est pas une surprise", a d'emblée annoncé M. Jégo, "Je tiens à faire une précision par rapport à ce qu'on peut entendre : ce n'est qu'un changement de statut, Mayotte est déjà française depuis bien longtemps."

Le secrétaire d'Etat a expliqué que le département apporterait "plus d'harmonisation" avec la Métropole, tout en précisant que "le travail a déjà commencé. Il y aura un effort partagé entre les Mahorais et l'Etat français". "Mayotte présente des atouts considérables, dans le tourisme et l'aquaculture notamment. Il y a aussi des difficultés, la maîtrise du français sur laquelle il va falloir mettre l'accent, et le rapport avec l'Union des Comores. La départementalisation permettra de trouver un nouveau dialogue avec les Comores et de mettre un frein aux flux migratoires." Le secrétaire d'Etat a enfin annoncé dimanche qu'il recevra "dans les prochaines semaines" les élus de Mayotte.

 

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP

{xtypo_quote}Score sans appel{/xtypo_quote}

"La participation importante et le score sans appel du "oui" sont la preuve de l'implication totale des Mahorais dans la construction de leur avenir. (…) Les Mahorais ont voté pour s'intégrer un peu plus encore à notre pays en choisissant de devenir le 101ème département français" et "ce choix cohérent avec la volonté exprimée il y a 35 ans de rester Français doit donner à Mayotte les moyens de se développer et de se moderniser".

 

Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur et de l'Outremer

{xtypo_quote}Réaffirmer les principes fondateurs de notre pacte républicain{/xtypo_quote}

"Conformément à la feuille de route proposée par le Président de la République, le gouvernement va déposer un projet de loi organique tirant les conséquences institutionnelles de ce vote. (…) Les modalités de la coopération du nouveau département de Mayotte avec ses partenaires de l'océan Indien et notamment avec la République des Comores seront parallèlement approfondies". "La départementalisation a pour but de conforter la place de Mayotte dans la République, en réaffirmant les principes fondateurs de notre pacte républicain, en particulier le respect de l'égalité entre les hommes et les femmes, l'unité de la justice pour tous les citoyens ou la place de la langue française".

 

Alain Joyandet, secrétaire d'Etat français à la Coopération

{xtypo_quote}Oui à la France{/xtypo_quote}

"Au-delà de la départementalisation, vous savez bien que quand il y a un referendum, c'est souvent "oui" ou "non" à celui qui pose la question. Donc le "oui", ce sera le "oui" à la France, ce sera: "oui", on veut rester en France. (…) On a mis en place un groupe de très haut niveau entre les Comores et la France pour discuter des nouvelles relations entre les quatre îles, les trois comoriennes et Mayotte, et j'espère qu'il en sortira quelque chose de positif pour pacifier les relations. (…) "A l'heure de la mondialisation, est-ce que la France peut s'offrir le luxe de renoncer à ses territoires ultramarins ? Je ne le crois pas. (…) Ce que je pense, c'est qu'il faut surtout que nous fassions du développement aux Comores. Si on veut que le calme règne dans cette région, si on veut gérer un peu mieux les problèmes liés à l'immigration, il faut que nous aidions les Comores à se développer."

 

Didier Quentin, député UMP de Charente-Maritime, auteur de plusieurs rapports sur Mayotte

{xtypo_quote}Enrichir l'unité républicaine d'une relation harmonieuse avec l'islam{/xtypo_quote}

Le député Didier Quentin, venu à plusieurs reprises sur l'île pour rédiger des rapports parlementaires pour ses collègues de l'Assemblée, estime que ce choix permet "d'arrimer Mayotte encore plus fermement à la Métropole. (…) Il importera de construire une départementalisation adaptée, en sachant respecter les transitions indispensables". "L'identité originale de Mayotte viendra ainsi enrichir l'unité républicaine de toutes les différences mahoraises, et notamment d'une relation harmonieuse avec l'islam".

 

Victorin Lurel, député PS de Guadeloupe

{xtypo_quote}Vote franc, massif et historique des Mahorais{/xtypo_quote}

Victorin Lurel salue "le vote franc, massif et historique des Mahorais qui ont choisi (à 95,2%) de faire de Mayotte le 101ème département français. (…) Il revient aujourd'hui au gouvernement de s'attacher à concrétiser ce choix clair et sans appel en accélérant le processus afin que l'égalité sociale soit une réalité avant le délai annoncé de 20 ans". Il estime en outre que "ce choix vient conforter la nécessité de permettre à chaque territoire de l'Outremer français de s'exprimer sur son avenir institutionnel en donnant la parole au peuple souverain qui, seul, décide en ultime extrémité".

 

Martine Aubry, 1ère secrétaire du PS

{xtypo_quote}Message amical et fraternel aux Mahorais{/xtypo_quote}

Dans un communiqué, la maire de Lille "adresse un message amical et fraternel" aux Mahorais, jugeant qu'il s'agit d'"une étape décisive dans la longue marche vers l'égalité des droits pour les Mahorais dans notre République", "moins de dix ans après l'Accord sur l'avenir de Mayotte et la loi de 2001, voulue par un gouvernement socialiste". Mme Aubry veut cependant "demeurer très vigilante, à chaque étape, pour que le calendrier et les engagements pris soient respectés et pour que la départementalisation soit poursuivie sans relâche".

"L'évolution statutaire doit être accompagnée d'un effort constant et vigoureux de développement économique, de logements, d'équipements scolaires et médicaux ainsi que d'infrastructures de transports adaptées au XXIème siècle", juge la patronne du PS. Ainsi, "la promesse d'égalité deviendra bien réelle" et "un progrès durable sera partagé par tous les Mahorais", estime Mme Aubry.

 

Claudy Lebreton, président de l'Association des départements de France

{xtypo_quote}Le département, "porteur de cohésion, protecteur et efficace{/xtypo_quote}

Les habitants de Mayotte ont fait "le choix du département pour entrer dans le XXIème siècle", s'est félicité dès lundi le président de l’Assemblée des départements de France (ADF), Claudy Lebreton. Ce résultat "prend ainsi un sens particulier au moment où la réforme des collectivités locales entraîne de nombreux experts vers la tentation de supprimer le département", ajoute-t-il, estimant que "ces tenants de la réforme doivent entendre la voix de nos concitoyens et analyser le choix fait aujourd’hui massivement par les habitants de Mayotte".

"Le statut départemental est ainsi reconnu comme celui d’une collectivité porteuse de cohésion, protectrice et efficace", poursuit-il. Le département est "plébiscité comme collectivité capable d’organiser la nécessaire relation avec l’Etat et comme porteuse d’un avenir commun", ajoute M. Lebreton, souhaitant "longue vie et réussite" au nouveau département que l’ADF accueille déjà en son sein.

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