C’est peut-être bête à dire, mais, quand il pleut, tout est mouillé et tout peut être à l’origine d’une glissade. Comme pour les voitures, ce sont les rainures présentes sur le pneu du scooter qui évacuent l’eau ; il faut donc des pneus en bon état et bien gonflés.
A Mayotte, les conducteurs de deux-roues ont déjà l’habitude de se méfier des nids de poules, des routes pas nettoyées, du sable et du gravier présents sur les routes et aussi dans les ronds-points. A la saison des pluies, ce mélange de terre et d’eau et d’éventuelles matières diverses est particulièrement glissant, il faut donc redoubler de vigilance. Ce qui est beau et blanc est tout aussi dangereux : les bandes blanches qui constituent les passages piétons sont des vraies patinoires. Un coup de frein trop brusque et c’est la glissade assurée. Les rejets de gazole sur la route forment de belles taches aux couleurs de l’arc-en-ciel : c’est beau, mais à éviter absolument.
Le secret est donc une visibilité optimale qui permet de voir loin afin de repérer les éventuelles difficultés. Des produits à base de cire ou de silicone spécialement conçus pour évacuer l’eau plus rapidement et plus facilement existent. Un coup de chiffon de temps en temps est aussi efficace. En cas de forte pluie, il faut savoir renoncer et s’arrêter à l’abri, le temps que la tempête passe. Il vaut mieux arriver en retard et entier, plutôt que pas du tout ou les pieds devant.
Adapter sa conduite
Sous la pluie, on oublie l’idée de prendre de l’angle et d’essayer le frôler le bitume avec son genou à la manière de Valentino Rossi. Au contraire, on reste le plus droit possible, afin d’optimiser l’action d’évacuation de l’eau par les pneus. Il ne faut pas hésiter à tourner le guidon, plutôt que se pencher. De manière générale il faut opter pour une conduite souple et proscrire chaque geste brusque. Ralentir, anticiper, accélérer en douceur et freiner intégralement (appuyer sur les deux poignées simultanément), permettront d’éviter pas mal de gamelles. L’aquaplaning en scooter ne pardonne pas, c’est la glissade assurée.
Rouler sur le sec quand il pleut, c’est possible. Il faut se placer là où il y a le moins d’eau, c’est-à-dire suivre les traces des autres véhicules et rouler dans leur sillage, rouler sur la partie bombée de la chaussée, et prendre les ronds-points par le milieu.
Grégoire Nakachdjian
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