Une partie des écoles de Mamoudzou toujours privées d’eau

Alors que Koungou a choisi de mettre en place « des tours de classe » faute de cuves nécessaires, Mamoudzou est aussi en proie aux difficultés dans une partie de ses établissements scolaires qui ne sont pas sur le chemin de l’eau. Le maire, Ambdilwahedou Soumaïla, confirme qu’une pénurie de surpresseurs retarde les raccordements.

F.I. : Ce jeudi matin, les élèves du Cavani-stade ont dû quitter l’établissement vers 9h30 par manque d’eau. Est-ce que d’autres écoles de Mamoudzou sont concernées par le même problème ?

Ambdilwahedou Soumaïla : J’ai compris qu’il y avait de difficultés à Cavani Sud. C’était la même chose à Tsoundzou 2 pendant deux jours, mais j’ai reçu un message d’un parent d’élève qui m’a dit que c’était réglé. Mais le problème, c’est la pénurie de surpresseurs sur l’île, on est obligé d’en commander en métropole. A Mamoudzou, on a 19 établissements sur une trentaine au total qui ne sont pas sur le chemin de l’école. Onze ont reçu les cuves, dont six qui sont déjà raccordés.

F.I. : Les jours sans classe commencent à s’accumuler pour une partie des élèves.

A.S. : On cherche à résoudre le problème dans les jours à venir. Je sais qu’il faut qu’on assure un semblant d’éducation. Ça sera compliqué, personne ne sait ce qui nous attend avec cette pénurie qui s’aggrave.

F.I. : On a senti que le rectorat accusait le coup au moment où ont été annoncées les coupures de 48 heures. On imagine la même chose pour les communes.

A.S. : Oui, on sait qu’à chaque fois qu’il y a des nouvelles coupures, ça compliquera tout. Tout le monde doit trouver le moyen de s’adapter.

F.I. : Sur la suite justement, est-ce qu’on vous tient informés de ce qui nous attend ?

A.S. : Il y avait une réunion, aujourd’hui, avec le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et celui de l’eau, Gilles Cantal. Mais encore une fois, la gouvernance du syndicat Les Eaux de Mayotte n’était pas présente. Je ne comprends pas. On a l’impression qu’ils se culpabilisent. Dans des moments comme ça, au contraire, il faut resserrer les rangs. C’est ça être responsable. Il faut expliquer, essayer de donner des réponses.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1115

Le journal des jeunes

À la Une