La troisième promotion mahoraise du Service national universel termine bientôt son stage au lycée de Dembéni. Les 97 volontaires de 15 et 16 ans ont eu la visite du recteur et du préfet de Mayotte, lors de la levée des couleurs, ce jeudi matin.
Malgré la fatigue, les 97 volontaires du Service national universel se tiennent droits et fiers. Voilà presque dix jours que ces Mahorais, issus de toutes les communes et tous les milieux sociaux de l’île, participent à leur stage. Au programme, levée des couleurs tous les jours à 8 heures, puis direction les salles de classe du lycée de Dembéni pour des modules éducatifs ou l’extérieur de l’établissement pour des activités sportives et physiques.
Le cadre est rigoureux, le programme est piloté par les ministères de l’Éducation nationale, de l’Armée et de l’Intérieur. « Les élèves sont volontaires », rappelle une nouvelle fois Nourdine Boinahéry, chef de projet SNU, à la Drajes (délégation régionale académique de la jeunesse, à l’engagement et aux sports). « Ils aiment justement ce cadre. Ils ne l’ont pas toujours à la maison. Ici, ils sont nourris, blanchis, logés et ont les mêmes vêtements. Personne ne les regarde différemment. »
250 candidats
A Mayotte, le dispositif ne manque pas de candidats. 250 ont déposé un dossier pour une centaine de places dans cette troisième promotion, la motivation étant le premier critère retenu. Des problèmes médicaux ou des vaccins manquants ont réduit a minima le groupe qui est divisé en sections rattachés à des héros historiques (Aimé Césaire, Coco Chanel,…). Pendant le stage, ils auront d’ailleurs à présenter des travaux rendant hommage à ces personnages. Côté activités physiques, ils ont le droit à de la randonnée et un cours de savoir nager par exemple.
Pour la tête, ils ont pu suivre des modules sur la citoyenneté, le handicap, les violences sexistes et sexuelles (c’était encore le cas ce jeudi matin). Et pour le 14-Juillet, ils auront le droit de suivre le défilé aux côtés des officiels. « Ça va vous permettre d’être tous les jours quelqu’un de bien dans la vie pour faire progresser notre société », clame le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Celui-ci a assisté à la levée des couleurs, ce jeudi matin, en compagnie du recteur Jacques Mikulovic et de Madeleine Delapierre, directrice de la Drajes.
Le protocole se doit d’être respecté. La moitié des intervenants sont d’ailleurs des militaires, ce qui ne déplaît pas aux jeunes. Beaucoup se destinent déjà « à intégrer un corps », admet Nourdine Boinahéry, que ce soit dans la gendarmerie, l’armée ou la police.
Romain Guille est un journaliste avec plus de 10 ans d'expérience dans le domaine, ayant travaillé pour plusieurs publications en France métropolitaine et à Mayotte comme L'Observateur, Mayotte Hebdo et Flash Infos, où il a acquis une expertise dans la production de contenu engageant et informatif pour une variété de publics.