À l’initiative du centre régional d’Information Jeunesse de Mayotte (Crij), une centaine de volontaires en service civique se sont rassemblés au collège de M’gombani, à Mamoudzou, ce mardi 15 octobre. L’occasion pour de nombreux professionnels de l’insertion, de rappeler l’utilité de ce volontariat pour une future insertion professionnelle.
« J’ai été en service civique, j’ai été embauché par la suite, affirme Madi Ali Madi, coordinateur du pacte de sauvegarde des tortues marines pour l’association des Naturalistes de Mayotte. Dans la cour de récréation du collège de M’gombani, une centaine de volontaires en service civique se sont réunis, ce mardi 15 octobre. À l’initiative du centre régional de l’Information Jeunesse (Crij), les volontaires ont pu se questionner sur leurs droits et leurs démarches d’insertion. Des professionnels de l’insertion étaient donc présents afin d’encenser le parcours des volontaires.
Roibouan Soilihi, référente familiale à la maison de famille de Koungou, garde un bon souvenir de son volontariat au sein d’une école maternelle et primaire. « Mon volontariat en service civique m’a permis d’obtenir des compétences que je réutilise aujourd’hui, notamment dans la prise de contact avec les familles. » Aujourd’hui tutrice, elle accompagne, à son tour, une volontaire au sein de sa structure.
De six à douze mois
Le volontariat est destiné aux jeunes âgées de 16 à 25 ans. Cet engagement ne dure qu’entre de six mois et douze mois selon les missions, parmi différents « domaines prioritaires » définis par l’Agence du service civique tel que le sport, la solidarité, l’éducation pour tous, le développement international et action humanitaire, etc. Une compensation financière d’environ 600 euros par mois est versé aux volontaires. « C’est comme une manière de découvrir le monde du travail, surtout si un jeune ne sait pas trop quoi faire. Cela permet d’avoir un projet professionnel », rapporte Razena Chanfi Mari, conseillère numérique à la Maison France Service de Combani. Kayoum Attoumani est volontaire en au Point Information Jeunesse de Pamandzi depuis sept mois. « Ma mission consiste à accueillir, accompagner les usagers de tout âge qui entrent dans ma structure », explique-t-il. Le jeune volontaire se dit satisfait de sa mission : « Ça m’a permis d’avoir un aperçu du monde professionnel, je compte reprendre mes études dans l’informatique ».
Madi Ali Madi a réussi à obtenir un contrat de travail à la suite de son volontariat. « Ils ont vu que j’étais vraiment intéressé par la nature et la protection des tortues. D’abord en tant qu’agent polyvalent, ensuite comme coordinateur. » À présent, il est le tuteur de douze volontaires au sein des Naturalistes. Malgré le peu de qualification nécessaire à l’embauche d’un service civique, Nasser Madi Hamidouni conseiller en insertion professionnel à Cavani, recommande : « Il ne faut pas faire n’importe quelle mission, il faut une mission qui complètera ou qui visera un projet professionnel ». Car le service civique, qui ne peut s’effectuer qu’une seule fois dans une vie, reste un solide moyen de s’immiscer dans la vie active.
Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.