Une réunion entre proviseurs a été organisée ce mercredi par le vice-rectorat, à l’approche du baccalauréat. Les modalités d’organisation et les consignes ont été arrêtées, prenant en compte l’essaim de séismes qui frappe actuellement Mayotte. Les épreuves sont maintenues.
« Tous les jours, il y a des secousses et on ne remet pas tout en question », souligne Nathalie Costantini. Mardi après-midi, le vice-recteur a participé à la réunion organisée par l’Udaf (Union départementale des associations familiales) de Mayotte, consacrée à l’essaim de séismes. Elle a tenu à rassurer les familles quant à la tenue des traditionnelles épreuves du baccalauréat. « On fera toujours les choses au bénéfice de vos enfants ».
Et l’activité sismique ne doit pas être vue comme une « opportunité » pour les lycéens de ne pas passer le baccalauréat. « S’il y a vraiment un séisme fort, un temps supplémentaire sera octroyé pour les candidats s’ils doivent sortir ou se mettre sous les tables. » Mais s’il y a des tremblements de terre mineurs, « les élèves doivent continuer à plancher (…) Il n’y aura pas de temps supplémentaire donné à chaque personne qui va sortir », dans ce cas précis.
Un plan B est également sur la table. « Si au moment de donner les sujets (…) ou au bout de 15 minutes, il y a une grosse secousse, de la panique, que l’épreuve est perturbée, il y a des sujets de secours prévus qu’on pourra utiliser (…) Une épreuve perturbée pourra être reprogrammée ».
« Une épreuve dans l’épreuve »
Et le vice-recteur de préciser que les correcteurs auront « un regard bienveillant » en cas de séisme. « S’il y avait une grosse secousse qui a une incidence sur la concentration des élèves, cela sera consigné dans le PV d’examen ». Nathalie Costantini considère finalement que l’essaim de séismes est « une épreuve dans l’épreuve ». « Le ministère est au courant » de la situation dans le 101ème département. « On ne peut pas annuler un examen national », d’autant que rien ne permet d’affirmer que les secousses se seront définitivement arrêtées à la même période l’an prochain.
C’est dans ce contexte que le vice-rectorat a réuni mercredi tous les proviseurs pour « revoir avec eux les modalités d’organisation et les consignes qui vont être passées aux élèves de terminale ». Le diplôme national du brevet est également maintenu. « Les CAP ont terminé leurs examens et les BTS sont en train de les terminer », précise Nathalie Costantini.
Pilier fendu et fissures
Le vice-recteur doit en parallèle gérer les dégâts occasionnés par les séismes dans plusieurs établissements scolaires. Le collège de Dembéni est le principal point noir. « Il y a un vice de construction. Il va devoir être reconstruit. Avec les secousses, le bâtiment se fragilise davantage. Nous avons condamné les deux étages. Maintenant, mais aussi à la rentrée, nous allons réaffecter les élèves ». Les 13 salles encore accessibles, situées au rez-de-chaussée, sont prévues en priorité pour l’accueil des élèves de troisième.
Une déformation du sol au sein du collège de Passamaïnty a obligé à interdire l’accès à un espace restreint en extérieur. Au collège de Tsingoni, « quelques fissures ont été constatées dans certaines salles mais les experts ont déclaré qu’il n’y a pas de risques sur la structure. Il n’y a donc aucune salle fermée mais elles devront être régulièrement vérifiées pour prévenir tout risque », précise le vice-rectorat. Un étai va être installé dans l’une des classes.
Au collège de Labattoir, « après le passage des experts et suite à leurs recommandations, certaines salles doivent faire l’objet d’une observation quotidienne après que des fissures ont été constatées. Ces salles pourront être étayées si les fissures progressent », ajoute le vice-rectorat.
Au collège de Koungou, un pilier s’est fendu de haut en bas. Douze salles sont fermées. « Les aménagements horaires impactent tous les élèves mais cela n’a aucune incidence sur le bon déroulement des cours », affirme le vice-rectorat. Enfin, au collège de Labattoir, les persiennes ont bougé. « On va les étayer, mettre des planches derrière », indique Nathalie Costantini.
« Tous les établissements construits depuis 2008 respectent les normes sismiques. Des anciens établissements, notamment une panoplie dans les années 2000, sont des établissements tout béton » qui posent davantage de problèmes avec les tremblements, reconnaît le vice-recteur.
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