Première option de ce type sur le territoire, 27 élèves ont obtenu leur diplôme au bout de leur formation de jeunes sapeurs-pompiers. La cérémonie de remise était ce jeudi matin, au collège Zakia-Madi, en présence des formateurs et des parents.
Ils sont 27 à recevoir leur diplôme, ce jeudi matin, mais ils auraient pu être bien plus tant l’option à susciter de l’intérêt. « Des élèves n’arrêtaient de me demander dans les couloirs s’ils pouvaient intégrer la promotion », raconte le capitaine Barnabé Polonet. Celui qui est, par ailleurs, professeur d’Éducation physique et sportive (EPS) du collège Zakia-Madi, est à l’initiative de cette formation nouvelle de jeunes sapeurs-pompiers et qui comprend des initiations aux métiers de la sécurité civile. Sur les 600 premiers volontaires, il a fallu en sélectionner 28 (un seul n’a pas pu valider la formation) pour suivre l’option suivie de la cinquième à la troisième. Des tests physiques incluant de la course et de la natation ont permis de dégager les profils. A raison d’une heure par semaine, et encadrés par des pompiers-formateurs, ils ont suivi la formation classique des jeunes sapeurs-pompiers. Eddine-Ibrahim, bientôt 15 ans, espère prendre ainsi suivre les traces de son père, lui aussi pompier. En attendant, il rejoindra avec son diplôme en poche le lycée de Sada qu’il intègrera une seconde générale. Sanya, 16 ans, aussi intéressée par le métier de pompier, était un peu inquiète de ne pas valider leur formation pour sa dernière année au collège. Les deux, comme leurs camarades, ont été marqués par le PPA (parcours professionnel adapté), les épreuves physiques destinés à mesurer l’endurance ou la résistance physique des pompiers.
Tout le long de leur cursus, c’est davantage la partie théorique qui a été développé par les pompiers nouvellement formés à l’encadrement. « Ce qui nous intéresse, c’est qu’ils apprennent les valeurs républicaines, les valeurs d’engagement », note Maxime Makou, principal adjoint, au milieu des jeunes filles et garçons fiers d’arborer leurs t-shirts rouges. Pour l’Union départementale des sapeurs-pompiers de Mayotte et le service départemental d’incendie et de secours (Sdis), il s’agit aussi d’une occasion pour remplir les casernes mahoraises de nouveaux volontaires. Car, dès qu’ils auront 16 ans et avec l’accord de leurs parents, ils pourront devenir pompiers volontaires. « C’est aussi pour ça qu’on a lancé cette option avec le rectorat de Mayotte », reconnaît le capitaine Polonet.
Et ce premier succès fait des émules. Trois collèges sont en lice pour la mise en place d’une option similaire très prochainement. Bandrélé, Labattoir et un autre en Grande-Terre.