« PIX est fait pour sensibiliser la jeunesse aux métiers du numérique »

Des élèves de toute l’académie mahoraise ont été récompensés, ce mercredi, à Mamoudzou, pour leurs aptitudes en informatique, notamment pour leurs scores à la certification PIX, mise en place dans l’Éducation nationale en 2019.

Les applaudissements retentissent au lycée Younoussa-Bamana à Mamoudzou, ce mercredi après-midi. Les collégiens, lycéens et étudiants de Mayotte se tiennent fiers devant leurs parents. Ils étaient récompensés ce mercredi pour avoir obtenu scores les plus hauts de l’académie à la certification PIX, un diplôme qui récompense les aptitudes des élèves en informatique. Trois catégories ont été saluées ce mercredi : collèges, lycées et enseignement supérieur. Une mention spéciale a été attribuée, le prix excellence PIX. Elle symbolise le plus haut score académique. Remporté par Aslam Hassani, c’est pour lui un très grand plaisir d’obtenir cette récompense. « Dès qu’on m’a présenté le dispositif, j’ai fait le nécessaire pour réussir cette certification. Je m’y connaissais déjà en informatique, mais PIX m’a apporté beaucoup d’autres connaissances », déclare le lycéen.

Encouragée par la délégation régionale académique pour le numérique éducatif, l’éducation aux outils numériques est primordiale. « Les enjeux du numérique viennent perturber l’ordre des choses. Ce sont les instruments pour se préparer à l’avenir et aux métiers de demain. PIX est fait pour sensibiliser la jeunesse aux métiers du numérique et de l’informatique. Nous avons besoin de compétences dans ce domaine-là », estime Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte, au sujet du dispositif mis en place depuis la rentrée scolaire 2019. « Vous ne pourrez que vous en servir de cette certification », affirme Laurent Prevost, proviseur du lycée Younoussa Bamana. L’enjeu est double pour les élèves. Premièrement, l’objectif de la plateforme est d’obtenir un socle de connaissances solide dans ce domaine, qui « sera essentiel à l’insertion professionnelle », d’après le recteur. Ensuite, c’est pour inciter les élèves à se tourner vers des carrières dans le numérique, vu l’ampleur que ce domaine prend.

De nouveaux usages qui inquiètent

« Il y a toujours des inquiétudes face aux évolutions », soutient le recteur, tandis que pour Laurent Prevost, ce sera une nouvelle source de fluctuation : « comme la vapeur et l’électricité, les intelligences artificielles et le numérique changeront notre manière de travailler, de communiquer et de penser ». Pour le premier, ses inquiétudes ne doivent pas prendre le dessus. Selon lui, c’est en savant se servir du numérique qu’on s’en protège le plus : « comme tout, il y a un bon et un mauvais côté. C’est comme le train ou l’imprimerie. Les gens étaient d’abord inquiets. Mais vous voyez la société continue. La maîtrise de l’utilisation d’internet et du numérique est indispensable pour pouvoir protéger le mauvais usage des outils numériques ».

Et il n’y a pas que les élèves qui vont devoir s’adapter à une évolution toujours rapide du numérique. Le recteur ajoute que ce n’est pas forcément de mauvaises évolutions. « Même les métiers de l’enseignement vont en connaître les conséquences. Car s’il y aura toujours du face à face entre les élèves et leurs professeurs, es modes de transmission sont amenés à évoluer. Être professeur, ça va vouloir dire s’adresser à ses élèves avec des supports nouveaux. »

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